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DU SITE
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Carl
Rogers et l'action éducative
Coordonné par
Jean-Daniel Rohart
Préface
de Guy Avanzini
Posface de
André de Peretti
Editions
Chronique Sociale 7
rue du Plat, 69002
Lyon..
ISBN: 978-2-85008-593-2 (2008) 17,50
€
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Dernière de
couverture
L'attitude
rogérienne s'articule autour des notions
d'Empathie, de Considération positive
inconditionnelle et de Congruence, notions de
relation d'aide correspondant aux attentes
actuelles de nombreux élèves et
d'enseignants.
La pensée
rogérienne, de par son actualité et
sa pertinence, est une référence pour
toute pratique éducative.
Cet ouvrage,
grâce à des contributions issues de
pratiques diversifiées, et des extraits de
l'oeuvre de Carl Rogers (1902-1987),
présente les concepts rogériens, leur
impact, leur modalité de mise en
oeuvre.
L'attitude
rogérienne, loin de se confondre avec une
simple « écoute compréhensive
» favorise en même temps l'apprentissage
et le développement personnel: elle
amène les élèves à
engager toutes leurs ressources personnelles sans
négliger la maîtrise de soi et les
attitudes morales.
Cet ouvrage permet
de renforcer sa pratique éducative et de
contribuer à une réflexion
éthique autour de l'action «
éducative ».
La lecture de ces
pages nous renvoie au paradoxe proprement
anthropologique de l'éducation. Celle-ci
consiste à parier qu'il est possible de
susciter l'adhésion libre de
l'éduqué aux valeurs que
l'éducateur lui propose. S'il y croit, il
fait confiance à l'enfant; s'il n'y croit
pas, il s'abandonne au dressage, comme par
désespoir; s'il se veut "réaliste",
il se situe quelque part entre ces deux limites. Le
rogérisme, quant à lui, est mu par la
conviction que ce pari n'est pas chimérique.
Pour les uns, c'est sa faiblesse; pour les autres,
c'est sa grandeur. Il signifie non seulement que
l'éducation est un risque, mais que ce
risque vaut d'être couru.
Extrait de la
préface de GuyAvanzini
Les
auteurs
Cet ouvrage a
été coordonné par
Jean-Daniel Rohart, enseignant, praticien
rogérien et auteur de nombreux ouvrages. Il
comprend des contributions d'acteurs liés au
système éducatif (enseignants,
formateurs, inspecteurs,
psychologues/thérapeutes...).
Tous ont
travaillé l'approche rogérienne pour
exercer leur démarche
éducative.
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Table des
matières
Présentation
des auteurs
Préface
de Guy Avanzini
Introduction :
Une éthique rogérienne de
l'éducation (Jean-Daniel Rohart)
Chapitre 1 :
Les fondements de l'attitude rogérienne
(Charles Maccio)
Chapitre 2 :
Le "modèle" pédagogique
rogérien : Une référence
incontournable pour le XXIème siècle
(Marie-Louise Poeydomenge)
Chapitre 3 :
L'élève au centre des apprentissages
(Carl Rogers)
Chapitre 4 :
Anthropologie rogérienne et pratiques
d'enseignement (Karine Dominski, Joëlle Lutz,
Hélène Mombert, Josette Lesieur,
Bernard Schnoering)
Chapitre 5 :
L'attitude "rogérienne" en classe :
contribution à la gestion de la crise de
l'école (Jean-Daniel Rohart)
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Chapitre 6 :
Les concepts de l'approche centrée sur la
personne ont-ils leur place à l'école
aujourd'hui? (Marie Kilborn) ..
Chapitre 7 :
Des périodes de doute dans la
carrière... à des structures d'aide
à la personne enseignante (Louis
Basco)
Chapitre 8 :
Formation enseignante et empathie (Jean-Daniel
Rohart)
Chapitre 9 :
Inspection, évaluation : l'influence
rogérienne (Jean-Pol Rocquet)
Chapitre 10
: Formation, thérapie : vers la
perception d'une forme (Josette Lesieur, Bernard
Schnoering)
Chapitre 11 :
La médiation est-elle rogérienne
? (Annie Cardinet)
Conclusion :
Une vision politique de l'École :
pratiques pédagogiques et culture
démocratique (Jean-Daniel Rohart)
Postface
d'André de Peretti -
Bibliographie
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Un passage
<<Des
élèves cruellement dépourvus
de Sur-Moi
L'attitude
rogérienne, contrairement à ce que la
notion, d'ailleurs ambiguë, de
non-directivité a pu laisser croire,
à certains (dont je fus !) qui y virent un
alibi, et une excuse face à leur
difficulté à assumer en classe un
rôle d'autorité, l'attitude
rogérienne donc, n'est pas une attitude de
permissivité totale, de
laisser-faire.
Elle consiste, au
contraire, à créer un climat et un
cadre à la fois précis, contraignant,
ouvert et créatif, et à
présenter les nécessaires
changements, sur les plans à la fois
relationnel et pédagogique, comme un
ensemble cohérent et structuré
d'exigences. Des exigences certes raisonnables et
graduées, et tenant compte du degré
de maturité et de réceptivité
présent des élèves, mais aussi
incontournables.
Des
élèves n'ayant pas de figures
paternelles solides et refusant le modèle
ancien du Père par trop
surmoïque
Ce père
imposait la loi de manière autoritaire et
érigeait parfois en normes des exigences
auxquelles il était parfois lui-même
incapable de répondre. Reproche terrible que
Kafka adressait à son père dans son
Journal.
Être
"rogérien" en classe, c'est aussi, d'une
certaine manière, contribuer à la
naissance d'une nouvelle image de Père, un
père à la fois faible et fort, qui
soit adapté aux enjeux archétypes
actuels (Jung) et qui soit rattaché au
féminin en lui, c'est-à-dire à
ses sentiments. Le chercheur Claes a montré
que les attentes que les jeunes actuels adressent
à leur père (ou aux substituts
paternels) étaient totalement nouvelles. Le
modèle qui obtient majoritairement leur
adhésion est celui d'un père de type
"démocratique", un père aimant,
ouvert et authentique, qui explique le pourquoi de
ses exigences.
Le philosophe
espagnol Fernando Savater estime, lui aussi, que la
naissance d'une nouvelle image de père est
un enjeu de poids pour notre civilisation qui offre
l'image d'une situation de crise des figures
traditionnelles de père : "Peut-être
le défi de la culture actuelle est-il de
proposer et d'assumer une figure paternelle
suffisamment autoritaire pour gérer la peur
initiatique sur laquelle se fonde le principe de
réalité, et susceptible en même
temps de la tendre sollicitude, proche et
dévouée, qui caractérise
depuis des siècles le rôle de la
mère. Un père qui ne renonce pas
à l'être, mais qui sache aussi se
faire maternel pour échapper aux abus
castrateurs du système
traditionnel."
L'attitude
rogérienne me paraît répondre
à ce type d'attentes nouvelles des jeunes
envers le père. A la barrière de
méfiance et de peur qui existait
généralement entre le Père
surmoïque, instrument sévère et
tout-puissant de la loi, elle substitue une saine
confiance cordiale.>> p. 108
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Commentaire
Un livre qui montre que
Carl Rogers est toujours d'actualité et peut
toujours être une aide pour les
enseignants.
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