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DU SITE
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Questions
d'autorité
Patrice Huerre,
Danièle
Guilbert
(Sous la direction de )
Editions Erès.
ISBN:
2-7492-0547-6
(2005) 13 €
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Dernière de
couverture
Face au
développement supposé de la violence
des jeunes et aux réponses caricaturales
proposées, un questionnement sur
'autorité s'impose aux éducateurs,
parents et professionnels. Qu'est-ce que
l'autorité ? Qui la détient dans un
monde qui a changé aussi bien du
côté de la famille que du
côté des institutions accueillant et
formant les enfants et les adolescents ? Quelles
sont les idéologies sous-jacentes ? Comment
articuler l'autorité avec la
nécessité, pour les
bébés, les enfants et les
adolescents, de trouver dans leurs environnements,
certes des limites, mais avant tout des contenants
?
II a fallu des
siècles pour renverser la tyrannie, puis la
monarchie de droit divin. Et voilà
qu'aujourd'hui on a parfois l'impression d'assister
à un curieux renversement de tendance quand
les meilleurs esprits se posent la question de
savoir comment l'Etat peut retrouver une
autorité et comment les institutions peuvent
légitimer ce qui reste de la leur. C'est que
la cohabitation entre démocratie et
autorité ne va pas de soi. Les relations
dans les familles, les rapports entre les adultes
et les enfants subissent for-cément les
tensions et les soubresauts qui agitent ce couple
impossible. Les normes et les consensus ayant
disparu, chaque famille mais aussi chaque
professeur ou éducateur se trouve devant la
terrible liberté d'inventer son
autorité.
Patrice
Huerre est pédopsychiatre, directeur
médical de la clinique
médico-universitaire Georges-Heuyer à
Paris, membre du comité de direction de la
revue enfances & psy.
Danièle
Guilbert est éditrice, elle a
coordonné la revue enfances &
psy.
Cet ouvrage
présente une version actualisée du
numéro 22 de la revue enfances & psy.
Avec les participations de :
Thierry Baranger,
Dominique Batisse, Mylène Bonnefond, Annie
Bouyx, Ivan Darrault-Harris, Philippe Daviaud,
Philippe Jeammet Hugues Lagrange, Didier Lauru,
Jean-Yves Le Fourn, Jean-Louis Le Run, Daniel
Marcelli, Sylvain Missonnier, Christian Ponsar,
Jacques Poullaouec, Guy Raymond, Alain Seksig,
Michel Vibert, Alain Vogelweith.
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Table des
matières
Questions
d'autorité Danièle Guilbert,
Patrice Huerre
Au secours, Platon
est de retour ! Jean-Yves Le Fourn
L'AUTORITÉ
DES PARENTS
Des « godasses
» aux « Nike » Petite histoire de
l'autorité Daniel Marcelli
Une si douce
autorité, ou l'art d'être
grand-père Jean-Louis Le
Run
L'autorité
parentale sous contrôle ? Guy Raymond
À
L'ÉCOLE
De l'espace
familial à l'espace scolaire Les figures de
l'autorité Ivan Darrault-Harris
Les tribulations de
l'autorité à l'école Du
surgé au CPE Philippe Daviaud, Jacques
Poullaouec
L'autorité
pour instruire Thierry Baranger, Alain Seksig
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DES
BÉBÉS AUX
ADOLESCENTS
Pour une
démocratie périnatale Sylvain
Missonnier
L'autorité
pour différencier et construire Philippe
Jeammet
Figures de
l'autorité à l'adolescence Didier
Lauru
QUAND LES
PROFESSIONNELS S'EN
MÊLENT
Les jeunes face aux
ruptures migratoires et familiales Hugues
Lagrange
A l'école
des parents Mylène Bonnefond
Autorité
parentale et Aide sociale à l'enfance
Annie Bouyx, Alain Vogelweith
Soutenir une
autorité fragile Dominique Batisse
Soignants en
situation d'éducation Christian Ponsar,
Michel Vibert
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Un passage
<<A.S. : Si
l'école peut et fait beaucoup, elle ne peut
pas tout, et encore moins toute seule. À
problème social, il ne peut y avoir de
réponse purement scolaire ; tout le monde
est d'accord là-dessus, mais certains en
tirent comme conclusion que, tant que cela ne
change pas sur le plan social, l'école ne
peut pas remplir son rôle. On peut ainsi
justifier bien des démissions.
T.B.:
Derrière la question de l'autorité,
il y a la question de la transmission.
L'autorité, ce n'est qu'un outil de la
transmission, mais encore faut-il et
j'apprécie ce que dit Régis Debray
là-dessus , avoir un désir de
transmission. La transmission est de nature
chamelle. La question qui se pose aujourd'hui est
de savoir si les adultes ont le désir de
transmettre quelque chose. C'est une question
fondamentale dans une société qui est
très hédoniste et individualiste.
N'est-on pas plus dans l'épanouissement
personnel que dans la transmission ?
Je ne voudrais pas
qu'on puisse penser que nous sommes dans un
discours passéiste, dans la recherche d'un
prétendu passé idéal. Il
existe toujours une certaine nostalgie du
passé, mais, dans le passé,
l'autorité se confondait beaucoup avec
l'autoritarisme. Je crois que l'autorité est
une notion ouverte. L'autorité, on s'en rend
bien compte, participe de la liberté. Une
conception
ouverte de
l'autorité permet de se construire et de
devenir un adulte autonome. Je crois que c'est bien
de pouvoir dire que l'autorité du juge se
gagne. L'autorité du juge ne tombe pas du
ciel. C'est la force des professionnels, ceux de la
Justice comme ceux de l'Éducation nationale,
de pouvoir se remettre en question. On ne peut pas
se dire : je me pose là et donc j'ai de
l'autorité. C'est extrêmement
important d'avoir à gagner cette
autorité ; je pense que c'est un
progrès. Cette légitimité
à gagner, c'est ce qui per-met au juge
d'être une figure d'autorité, et pas
seulement une figure de pouvoir. La nuance est
importante.
A.S. : La figure du
juge peut devenir figure d'autorité dans le
cadre de la relation personnelle. Cette
adéquation est très
importante.
T.B.:
L'autorité ne se décrète pas.
Nous sommes dans une période de crise, et la
crise a aussi quelque chose de positif. L'origine
étymologique de crise, c'est juger,
séparer, remodeler... Parce que je suis
optimiste sur le fond et que je crois à la
complexité dans le sens d'Edgar Morin, je
suis convaincu que, de toutes façons, les
choses vont se réaménager
différemment. Pas toutes seules, parce
qu'elles se réaménagent à
partir d'un conflit. C'est aussi un des
problèmes de la société
moderne, le fait que l'on n'accepte plus le conflit
! On n'accepte plus la relation conflictuelle alors
que cela est fondamental pour avancer. Je crois
qu'il ne faut pas aller trop loin dans
l'idée qu'une société est
totalement sécurisée et qu'il n'y a
pas de risque.>> p. 102
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Commentaire
Un tour de la question
sous la forme d'entretien.