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Ecrire les pratiques professionnelles

Dispositifs d'analyse de pratiques et écriture

Claudine Blanchard-Laville et Dominique Fablet

 

Editions l'Harmattan. ISBN: 2-7475-5563-1 (2004) (21,20 €)

Dernière de couverture

Parmi différents types de dispositifs d'analyse des pratiques professionnelles, il est possible de distinguer ceux qui s'appuient en priorité ou pour partie sur des activités d'écriture et c'est précisément sur cette dernière modalité d'analyse des pratiques professionnelles que se centre le présent ouvrage collectif, le huitième de la série que nous coordonnons depuis 1996.

Comme précédemment, nous avons sollicité un certain nombre de praticiens en les invitant à formaliser leur expérience d'analyse des pratiques professionnelles et nous avons rassemblé les contributions qui nous sont parvenues en trois parties. Dans la première, intitulée « Les professionnels confrontés à l'écriture de leur(s) pratique(s) », les auteurs s'intéressent aux obstacles de natures diverses auxquels se heurtent des professionnels, des enseignants puis des travailleurs sociaux, amenés à rendre compte par écrit de leurs pratiques.

Dans une perspective formative, ce sont des « Dispositifs d'aide à l'élaboration et à l'écriture des pratiques » dont il est question dans la deuxième partie. Dans une troisième et dernière partie, « S'initier à l'écriture des pratiques professionnelles », trois contributions traitent de l'une des voies le plus souvent empruntées, celle de la rédaction d'un mémoire dans le cadre d'une formation professionnelle et/ou universitaire.

 Ont participé à cet ouvrage :

Anne-Marie CHARTIER, Jacques CRINON, Dominique FABLET, Michèle GUIGUE, Camille de LAGAUSIE, Pierre-Marie MESNIER, Jacques RIFFAULT, Patrick ROUSSEAU, Christine SCHUHL.

Table des matières

Avant-propos Claudine Blanchard-Laville, Dominique Fahlet

Première partie - Les professionnels confrontés à l'écriture de leur(s) pratique(s)

1 - Ecrire les pratiques professionnelles : réticences et résistances des praticiens, Anne-Marie Chartier

2 - Les stratégies langagières du rapport d'AEMO, Patrick Rousseau

Deuxième partie -Dispositifs d'aide à l'élaboration et à l'écriture des pratiques

3 - Au fil du texte... un fil d'Ariane ? Un dispositif d'analyse et d'écriture des pratiques, Camille de Lagausie

4 - « Ecrire en situation professionnelle » : un dispositif pédagogique et formatif ouvert à la question du sens, Jacques Reluit

5 - Une méthodologie pour donner vie au projet pédagogique dans les structures d'accueil de la petite enfance, Christine Schuhl

Troisième partie -S'initier à l'écriture des pratiques

6 - Ecrire ses pratiques dans des mémoires professionnels, Jacques Crinon et Michèle Guigue

7 - Rédiger un mémoire de maîtrise dans un dispositif d'étude de pratiques professionnelles, Dominique Fablet

8 - Un dispositif de formation professionnelle par la recherche-action : repérages sur les modèles d'analyse des pratiques élaborés dans des mémoires, Pierre-Marie Mesnier

Un passage

<<Ce postulat s'appuie sur une analyse de ce qui fait la spécificité du langage écrit par rapport à l'oral, vecteur le plus fréquent de l'« analyse des pratiques ». Car si, dans un cas comme dans l'autre, on retrouve l'idée d'une mise en récit de l'expérience qui donne sens à celle-ci (Bruner, 1996), d'une élucidation des intentions de l'enseignant ou d'un regard rétrospectif sur l'activité des élèves, le recours à l'écrit diffère en plusieurs points du passage par l'oral.

• L'écrit fait mémoire ; ce qui est noté peut être repris, commenté, analysé ultérieurement, confronté à d'autres informations. Il contribue ainsi à la construction progressive des connaissances (Galbraith, 1992). Cette caractéristique de l'ordre « scriptural » (Dabène, 1987) permet, dans la formation, prise de distance et mise en relation de son expérience avec d'autres pratiques et avec des outils théoriques.

• L'écrit n'est pas linéaire. Il se prête à un processus récursif d'élaboration, à des reprises, à des modifications des versions précédentes, qui constituent des traces du mouvement de la pensée, mais aussi le moyen de celui-ci. Ainsi on a pu opposer des stratégies de restitution des

50 Il « s'appuie sur l'analyse des pratiques professionnelles rencontrées en particulier lors du stage en responsabilité et doit permettre de vérifier les capacités du professeur stagiaire à :

• identifier un problème ou une question concernant ces pratiques,

• analyser ce problème et proposer des pistes de réflexion ou d'action en se référant à des travaux existant dans ce domaine.

Il ne doit constituer ni une simple narration d'un travail personnel sans analyse et réflexion critique, ni être une réflexion théorique ou historique extérieure à l'expérience du professeur stagiaire. » (Circulaire n° 91-2002 du 2 juillet 1991).

connaissances et des stratégies de transformation des connaissances (Scardamalia et Bereiter, 1989) qui maximisent ces potentialités de l'écrit.

• L'écrit a des limites qui obligent à utiliser des ressources linguistiques plus étendues. Un scripteur n'a plus à sa disposition les moyens prosodiques ou gestuels qui contribuent à rendre signifiant l'énoncé oral. Il doit donc décrire les contextes, formuler sa pensée de manière plus précise, passer par des mots pour expliciter ses intentions communicatives et la manière dont il veut que soient interprétées ses discours (Oison, 1998).

Cette thématique de l'« écriture pour apprendre » (Chabanne et Bucheton, 2002 ; Crinon, 2000) ou des « pratiques langagières écrites » (Bautier et Bucheton, 1997) s'est développée à propos des apprentissages scolaires. Elle est également présente dans le champ de la formation des enseignants, qu'il s'agisse de mémoires professionnels (Bucheton et Chabanne, 1999 ; Guigue, 1995 ; Ricard-Fersing, Crinon et Birglin, 2001) ou de portfolios (Ricard-Fersing, Dubant-Birglin et Crinon, 2002 ; Vanhulle, 2002).

Le passage par l'écrit n'est pourtant pas une garantie que seront atteints des objectifs de construction de connaissances sur la pratique et de développement d'un rapport réflexif à l'exercice du métier. Il existe aussi des usages de l'écriture qui se bornent à fixer sur le papier des savoirs préexistants, dans une perspective de contrôle, sans mise en liens, sans réélaboration et sans souci de la précision que demande une communication à d'autres. Bref, comment les potentialités de l'écrit sont-elles utilisées ? Le poids du mémoire dans l'évaluation et l'obtention du diplôme, en fait-il un écrit scolaire, instrument de conformation à des normes développant des considérations stéréotypées sur l'école et les apprentissages ? L'écrit est-il le lieu d'une pensée en devenir, ou bien n'est-il que transcription d'un oral, c'est -à-dire juxtaposition linéaire de discours énoncés i,e fois pour toutes?>> p. 170

Commentaire

Un réflexion bien utile, en particulier, sur les mémoires professionnels dans la formation des enseignants.

 

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