Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur

PLAN DU SITE

 

Pourquoi moi?

 Valérie Corrège, François Garnier

 

Editions Aléas ISBN: 2-84301-230-3 (2008) 12 €

Dernière de couverture

 "Pourquoi moi ?" – question de cour d'école '? Au premier abord, cette question semble être celle d'un enfant, indigné devant une injustice. Mais si la formulation peut sembler puérile, le sentiment d' Injustice, lui, ne l'est pas. De plus, loin de se limiter à la protestation de celui qui s'insurge face à ce qui lui arrive, l'interrogation revêt un caractère métaphX-sique ; elle exprime le besoin de comprendre pourquoi `mot , e suis moi, et pas un autre, ou même rien. Ce n'est pas seulement le mal qui m'est fait qui est injustifié, mais peut-être aussi, plus radicalement, le fait que j'existe.

Comment s'articulent des questions apparemment si distinctes, celle, ordinaire, du refus de l'injustice, et celle, vertigineuse, de l'identité ? En quoi révèlent-elles, à travers un cri de révolte, la fragilité de 1 être ?

 Valérie Corrège est agrégée de Lettres, François Garnier est philosophe. Ils ont souhaité dans cet ouvrage, non pas juxtaposer leurs voix et leurs disciplines, niais faire en sorte qu'elles s'appellent et se nourrissent mutuellement.

Dans la Collection POURQUOI ?

1. Pourquoi philosopher en cuisinant de Marc ROSMINI

2. Pourquoi se méfier des apparences de Ronald BONAN

3. Pourquoi paresser de Denis de CASABIANCA

4. Pourquoi la brèche démocratique de Norbert LENOIR

5. Pourquoi l'utopie de Benoît SPINOSA

6. Pourquoi des artistes ? de François MOLL

7. Pourquoi aimer ? de André SIMHA

8. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? de Philippe MOLL

Table des matières

I — Enquête sur le sentiment d'injustice

1 — Victimes en situations

2 — La méprise

3 — L'injustice de la nature

4 — Chaos contre cosmos

 

II — La perte de soi

1 — Le Moi déchu

2 — Le vertige métaphysique

3 — Le désir d'être un autre

 

III — Le désir d'être soi

1 — Le rôle

2 — La mission

3 — L'élection

4 — Le revers de la médaille

 

IV — En quête de soi

1 — Les limites du rôle

2 — La restauration de l'identité

3 — La construction de soi

4 — La sentinelle

 

V — La conquête du moi

1 — Le moi est une fiction

2 — Se raconter (des histoires)

3 — L'autofiction

 

VI — Le moi et l'insecte

1 — Un fâcheux événement

2 — Identité et identification

3 — La déformation

4 — La question comme insecticide

Bibliographie des ouvrages cités

Un passage

<<Dans les fuites par l'imaginaire, dans les jeux d'enfant, comme dans lis ma vie, nous nous détournons donc de la contingence de l'être. Nous faisons l'expérience d'autres conditions de vie, nous ne nous attaquons pas à la fragilité de ce que nous sommes sous les vêtements divers. Lorsque nous nous sentons incertains, lorsque notre sort ne nous satisfait pas, ce n'est pas vers notre individu dans sa réalité que nous nous tournons : nous nous réfugions dans un théâtre de marionnettes – un divertissement parfois amusant mais qui ne saura nous sauver de notre inquiétude et qui donc peut aussi apparaître comme pathétique.

Ce "théâtre" est le résultat d'une double dégradation :

a) La première étape correspond à l'irréel du passé : tout individu a conscience qu'il aurait pu être autre (définition de la condition humaine comme contingence)

b) La deuxième étape est une première dérive par rapport à la première, et correspond à l'irréel du présent : l'individu imagine qu'il pourrait être autre

c) La troisième étape, ultime dégradation, correspond au potentiel : l'individu entretient l'illusion qu'il pourra être autre – il suffira pour cela, rêve-t-il, que les circonstances lui soient favorables.

De l'intuition vraie de notre contingence naissent ainsi les chimères de la métamorphose. Moyen par lequel on enterre la question ontologique sous les pelletées du hasard et de la fortune.

Le mouvement de projection nous permet de ne pas nous sentir écrasés par une réalité forcément réductrice. Mais, puisqu'il ne s'agit que d'un jeu et que nous ne faisons varier que des circonstances ou des attributs, ce mouvement nous protège aussi du véritable vertige concernant notre identité. Par cette double ruse, la contingence est utilisée, déplacée, et de fait vidée de sa dangerosité. Apparemment.>> p. 65

Commentaire

Un petit livre qui nous permet de réfléchir à notre condition humaine, à nos illusions, à notre imaginaire.

Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur