PLAN
DU SITE
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D'un usage de la
pensée mathématique
Clinique psychanalytique
d'une potentialité
psychotique.
Annie
Franck
Édition Erès
(2002)
ISBN:
2-7492-0089-X
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Dernière de
couverture
Comment la
pensée mathématique permet-elle,
à certains sujets, de maintenir en
équilibre une « potentialité
psychotique » ? Comment celle-ci se
manifeste-t-elle à l'âge adulte ?
Quelle fonction peut remplir dans un tel destin
l'investissement d'une pensée rigoureuse qui
tient à distance la subjectivité ? De
quelle façon certaines
spécificités des mathématiques
peuvent-elles offrir à ces êtres
raisonnables si opaques à eux-mêmes,
passionnés de la démonstration sans
faille, un point d'appui pour leur je menacé
d'effondrement ? Quel lien établir, chez
eux, entre la présence d'un «
fantôme » et leur orientation vers une
pensée fondée sur les «
idéalités mathématiques »
?
Annie Franck nous
propose ici une réflexion psychanalytique
sur le devenir de vies et de pensées
secrètement affrontées à
l'impensable de leurs origines, qui exercent un
recours contre le danger extrême de la folie
en s'attachant passionnément à la
clarté de la raison. Elle le fait à
la faveur d'un travail psychothérapique
réfléchissant son propre
déroulement et non d'une théorie
préalable dont elle aurait cherché la
validation. C'est ainsi qu'elle croise les
approches théoriques de Piera Aulagnier,
Winnicott, Mélanie Klein, Maria Torok et
Nicolas Abraham, pour élaborer une
pensée originale et rigoureuse.
Annie
Franck,
psychanalyste (membre praticien de la SPF), exerce
actuellement en privé; elle a
travaillé également, pendant une
quinzaine d'années, auprès
d'étudiants dune grande école.
Docteur en psychopathologie fondamentale et
psychanalyse, elle est chargée
d'enseignement à Paris VII
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Table des
matières
PRÉFACE,
par Maurice Dayan
INTRODUCTIO
DE LA
NÉCESSITÉ DE PENSER À UN
IMPENSABLE
La pensée et
les angoisses persécutives
La pensée et
l'énigmatique
La pensée,
le deuil et ses butées
De la pensée
conçue comme défense à
l'interprétation « psychanalytique
» d'une pensée
D'UN IMPENSABLE
À UNE ORIENTATION VERS LES
MATHÉMATIQUES ?
Variations de
l'investissement des
mathématiques
Aperçu sur
le plaisir d'un mathématicien.
L'exemple de
René Thom
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Sur la recherche de
l'abstraction
Sur le
caractère univoque du langage
mathématique
Sur les
mathématiques comme langage opposé
à la langue maternelle
Les êtres
mathématiques
Le cas de Georg
Cantor
PAUL. Les
idéalités pour une quête
d'immobilité.
Rencontre avec
Paul
Une nouvelle
langue
La lutte contre la
temporalité
La lutte contre la
persécution
Une sublimation
?
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GABRIEL. Les
idéalités contre un
fantôme
Une première
approche de Gabriel.
Un «
fantôme» peut en cacher un
autre
Le fantôme et
les mathématiques
La lutte contre
l'effondrement.
Une «
automutilation » de la pensée
?
Le processus de
séparation et l'incorporation
L'identification
chez Gabriel
L'idéalisation
chez Gabriel
...Et les
idéalités
Une
suppléance ?
Suppléance
et potentialité psychotique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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Un passage
<<Concernant
Paul, il a été possible de mettre en
évidence le rapport particulier à la
langue maternelle, aux émotions, à la
temporalité, aux vécus
persécutifs, qui sous-tendent son
investissement des mathématiques. Chemin
faisant, la question, centrale, de
l'idéalisation a pu être
abordée, et celle de la sublimation
étudiée en partie. La
réflexion que je vais maintenant mener au
sujet de Gabriel va permettre de reprendre
l'ensemble de ces aspects dans une vue qui les
synthétise : Gabriel va me conduire à
étudier comment, au travers de ce qui est
repérable dans ses identifications,
l'idéalisation marque profondément
toute l'organisation de sa personnalité et
l'histoire de l'édification de son je,
comment cette idéalisation participe de son
orientation vers les mathématiques.
J'examinerai jusqu'à quel point, chez
Gabriel (comme chez Paul d'ailleurs), ce choix des
mathématiques correspond à une «
aliénation » au sens où l'entend
Piera Aulagnier, aliénation qui, dans le cas
où elle semble « installée
», nécessaire, dans le fonctionnement
psychique, peut être constitutive d'une
potentialité
psychotique.>>p.99-100
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Commentaire
Il s'agit
certainement d'un travail d'Université avec
de nombreuses citations, les deux premières
parties n'apportent pas grand chose de neuf sur mes
travaux et ceux de Claudine Blanchard-Laville (que
l'auteur a l'air de ne pas
connaître?).
Par contre les
deux études de cas de Paul et Gabriel
présentent de l'intérêt pour
mieux comprendre les processus en jeux (et en Je)
dans le fonctionnement d'un "matheux". C'est un
livre pour ceux qui n'ont pas peur du pur langage
psychanalytique; ils trouveront alors une occasion
de dépasser une compréhension
purement didactique des processus psychiques de
l'investissement des
mathématiques.
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