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DU SITE
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Un lycée
pavé de bonnes intentions
Richard
Descoings
Editions Robert
Laffont.
ISBN: 978-2-221-11703-3
(2010) 19 €
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Dernière de
couverture
QUE VEUT-ON FAIRE DE NOS
LYCÉES ?
Novateur et volontiers
provocateur, Richard Descoings, directeur de
Sciences Po, s'attaque frontalement aux grandes
questions et tabous de l'Éducation
nationale. À l'heure où tous les
jeunes passent par un lycée
technologique, professionnel ou
général , mais où ils
sont nombreux à se demander à quoi
servent les enseignements scolaires qu'ils
reçoivent, il s'agit de redonner du sens aux
apprentissages.
Affiner les orientations,
transformer la hiérarchie entre voies
professionnelle, technologique et
générale, rééquilibrer
les séries entre elles, modifier la carte
scolaire, améliorer l'emploi du temps des
lycéens, la formation continue des
enseignants, les moyens, l'enseignement des langues
vivantes... Les chantiers sont nombreux et
difficiles à mettre en oeuvre dans une
société où l'indécision
et les conflits des adultes se paient sur le dos
des plus jeunes.
À l'heure de la
réforme 2010 du lycée, Richard
Descoings veut aller plus loin encore. Celui qui a
cassé les codes et renouvelé ce
vivier d'élites qu'est Sciences Po s'attelle
aujourd'hui à la question des lycées
sans se priver de formuler des propositions
ambitieuses et iconoclastes, à son image. Si
l'on veut un lycée plus juste, où les
séries les plus prestigieuses ne sont plus
réservées à une élite
sociale, il faut trancher aujourd'hui les questions
qui décideront de l'avenir des nouvelles
générations.
Richard Descoings est
depuis 1996 directeur de Sciences Po. Chargé
d'une médiation sur la réforme du
lycée en 2009, il a parcouru la France
pendant six mois, avec comme objectif une large
consultation partant du terrain et en organisant
des tables rondes dans 80 lycées et 76
départements. Cyril Delhay, qui a
collaboré à l'écriture de ce
livre, est directeur de la communication de
Sciences Po. Agrégé d'histoire, il a
enseigné en Seine-Saint-Denis avant de
devenir responsable des programmes
Égalité des chances à Sciences
Po (de 2001 à 2009) et de travailler avec
Richard Descoings dans le cadre de la mission de
médiation sur le lycée.
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Table des
matières
INTRODUCTION : Le pari
(imprudent) de parler de notre Éducation
nationale avec bienveillance, pragmatisme et
humilité
1. « RÉFORMER
LE LYCÉE», DISENT-ILS
1. « Le »
lycée, ça n'existe pas
2. Le lycée
d'aujourd'hui : une somme de
bonnes intentions
3. D'où vient le
malaise ?
II. RÊVES DE
LYCÉENS
4. « Ici, on passe notre
temps entre l'ennui et l'effroi »
5. Des lycéens qui ont
immensément à dire...
dès qu'on les
écoute
6. L'orientation : angoisse
et obsessions
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III. PUISSANCE DE LA
CONTRE-RÉFORME
7. Le « lycée
classique » dans la grande tradition
française de l'élitisme intellectuel
et social
8. La puissance des
disciplines
9. Les syndicats et le
ministre
10. Pourquoi tant de
crispations autour de la supposée baisse du
niveau ?
IV. LA RÉFORME DE
2010
11. Les étapes
antérieures à la rentrée 2010
12. « Pas de
révolution, juste une réforme de fond
»
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V. QUELS CHOIX POUR
L'AVENIR?
13. Une révolution
copernicienne au profit des lycéens
professionnels et de la voie technologique
14. La voie
générale des lycées restera
immuable sauf à négocier en
même temps la nature du métier
d'enseignant, le temps de travail des
lycéens et l'autonomie des équipes
pédagogiques
15. Et les moyens dans tout
ça?
16. Les choix
effectués et, quel que soit leur sens,
comment se donner les moyens de leur mise en oeuvre
réussie
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
INDEX
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Un passage
<<Depuis bientôt
quarante ans, toutes sortes d'ana-lyses ont
été menées sur notre
système scolaire et plus
particulièrement sur nos lycées.
D'une certaine manière, tout a
été dit.
La question qui se pose est
donc celle du « passage à l'acte »
: veut-on faire quelque chose en plus des
évolutions impulsées à la
rentrée 2010 ? Si oui, quoi? Comment les
choix peuvent-ils être effectués de
manière à être mis en oeuvre de
façon effective?
Il ne va pas de soi qu'une
majorité de Français souhaitent un
véritable changement, soit par conviction
que le système est bon, soit par ignorance
des effets qu'il produit. En l'état actuel
des choses, la voie générale
bénéficie de multiples
privilèges au détriment de la voie
professionnelle et de la voie technologique. Une
révolution copernicienne consisterait
à donner la priorité au traitement en
profondeur des besoins de ces
dernières.
Quant à la voie
générale, une véritable
mutation exigerait que soient
négociés d'un même mouvement
trois sujets difficiles et conflictuels concernant
: la nature du métier des enseignants et
l'organisation de leur temps de travail ; la charge
horaire qui pèse sur les lycéens et
l'organisation de leur temps d'étude; enfin,
la liberté donnée aux équipes
pédagogiques sur le terrain pour
réaliser leur mission d'éducation au
plus proche de l'intérêt de leurs
élèves.
La conviction que je me suis
forgée en vingt années
d'expérience est celle- ci : un débat
approfondi, organisé à l'occasion des
élections présidentielles et
législatives, démocratiquement
tranché par les résultats de
celles-ci pourra seul donner au ministre ou
à la ministre en charge de
l'Éducation nationale la
légitimité pour agir dans ce
sens.>> p.201
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Commentaire
Un livre
nuancé et fort intéressant. A
lire
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