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Des mots plein la tête

De la lecture méthodique à la lecture-plaisir

classes de LP et de LETG,

F. Lebrun, L. Turbet, B. Vaucher,

 

Editions du CRDP de Reims 47 rue Simon 51100-Reims (1997) ISBN 2-86633-300-4.

Dernière de couverture  

Lire pour avoir des mots plein la tête, des mots pour construire le monde, des mots pour le plaisir, des mots pour donner envie d'écrire.

A partir d'expériences et de travaux réalisés dans les classes, cet ouvrage propose une réflexion sur l'acte de lire, des parcours diversifiés de lectures (lecture méthodique, lecture intégrale, groupements de textes) et des animations de lecture-plaisir.

Aider les enseignants de lettres à mettre en œuvre avec leurs élèves les orientations issues de la recherche sur la langue et reprises aujourd'hui dans les programmes. Aider les élèves à développer des compétences de lecture adaptées à la variété des textes proposés par la société moderne. Apprendre à lire pour conduire au plaisir de lire.

Les auteurs : Françoise Lebrun, Lucette Turbet, Brigitte Vaucher, PLP2, enseignent en lycée professionnel et participent à des actions de formation d'enseignants depuis plusieurs années.

 

Table des matières

Les représentations sur la lecture

Celles des enseignants et celles des élèves

Qu'en faire ?

 

Que disent les programmes ?

La lecture dans les textes officiels

Les compétences de lecture requises

La lecture au LP et au LEGT : tableaux comparatifs

 

La lecture d'un extrait

Lire un extrait - Mise en œuvre

Exemples de lectures méthodiques

Pawana - J-M Le Clézio

Une petite robe de fête - C Bobin

La lecture d'une œuvre intégrale

Quelles œuvres ? propositions

Lecture plurielle : Un cœur simple - G Flaubert

Lecture prospective et rétrospective :

Le désert des Tartares - D Buzzati

 

Le groupement de textes

Lire un groupement - Mise en œuvre

Exemple : la première rencontre

Autres propositions thématiques

 

La lecture-plaisir

Des exemples réalisés dans plusieurs établissements

Avec des niveaux de classe différents.

Un passage

<<Les représentations en classe de français

Qu'est-ce que "les " représentations " ?

Quels que soient la notion abordée, le texte ou l'auteur présenté, le livre lu ou manipulé, chaque individu a dans la tête, à la première seconde, des images positives ou négatives : il ne part ni entièrement vierge ni tout à fait neutre. La verbalisation de ces images par chacun donne un aperçu de l'état des représentations du groupe, de "là où on part" .

Comment faire émerger les représentations des élèves en classe?

On peut utiliser diverses méthodes, divers exercices. En voici un exemple : " Autour d'un mot ".

Dans un premier temps, le mot LECTURE est inscrit au centre du tableau par le professeur et les élèves " volontaires " - l'ordre de passage n'est pas imposé mais il est obligatoire au moins une fois - vont écrire autour tous les termes qui leur viennent à l'esprit : pas plus d'un mot, mais on peut écrire plusieurs fois; le respect du calme est demandé.

Les consignes sont données au fur et à mesure, répétées - le professeur peut jouer le jeu, selon ses relations avec la classe et inscrire un mot pour montrer l'exemple ou pour s'inscrire dans le groupe. Ce qui est écrit par les uns et les autres n'est pas commenté : ce sera fait après ensemble.

Ex de consigne : vous venez ajouter au tableau les mots auxquels vous fait penser le mot " lecture ".

Dans un deuxième temps, quand l'inspiration semble tarie, chacun à tour de rôle souligne les mots qu'il lui plaît d'associer à "lecture" ; on peut souligner plusieurs fois mais toujours un seul terme à la fois.

Ex de consigne : Comme vous semblez ne plus avoir de mots à ajouter, vous allez venir souligner ceux qui vous plaisent vraiment, ceux que vous associez, vous, au mot "lecture".

Dans un troisième temps, chacun peut aller rayer le ou les mots qu'il n'aime pas voir associés au mot lecture et recommencer autant de fois qu'il le veut.

Ex de consigne : Vous allez maintenant barrer les termes que vous détestez voir associés à la lecture ou que vous ne voulez pas lui voir appliquer.

Le temps de l'exercice ne doit pas excéder 10 à 15 mn suivant l'importance numérique de la classe.

Que faire de ces représentations ?

Ces va-et-vient terminés, se dessine, alors, une image positive de la lecture avec les mots soulignés et une image plus négative avec les mots barrés. Il est vraisemblable que le négatif l'emportera pour les élèves alors que des enseignants en formation dessineraient un tableau positif, avec le même exercice . Cette image est "exacte", à cet instant seulement, puisqu'elle n'est pas stable. En effet, les études faites montrent que les représentations évoluent, lentement le plus souvent : elles changent avec les lectures, les discussions, les échanges, le travail que l'on peut faire sur elles - les enseignants ont parfois des stages qui leur permettent ce travail ...

L'origine socio-culturelle du public scolaire induira un type de comportement. Pour les plus " favorisés ", la lecture ne pose pas de problème ; ils s'intéressent au contenu du cours, possèdent des livres et en discutent. Les élèves de milieux défavorisés ou d'origine étrangère n'ont pas de représentations positives de la lecture dans le milieu familial, où on lit peu ou pas et où les livres sont des objets rares. Entre ces deux extrêmes, la moyenne des collégiens et lycéens, le plus grand nombre, considère l'étude de la langue comme une matière au même titre que les autres, et la travailleront selon le coefficient affecté à l'examen. Avec toutes les nuances, au lycée, entre les classes à dominante scientifique, économique, technique, littéraire etc … Les enseignants de lettres déplorent généralement le travail " scolaire " sur les textes, dans l'indifférence ou la passivité et les comportements de rejet face aux activités dites intellectuelles, abstraites. La lecture, c'est en fait "une affaire de prof", une activité intellectuelle qui fait peur à certains élèves qui ne maîtrisent pas entièrement le décodage et ne possèdent pas les outils nécessaires à la construction du sens du texte.

S'il est souhaitable de faire exprimer par les élèves leurs propres " idées ", il n'est pas question " d'interpréter " ce qui est écrit - qu'est-ce que tu veux dire, explique-nous …- : l'élève est simplement reconnu comme " sachant des choses " même si elles sont fausses, fantaisistes ou approximatives. Il n'est pas question de souligner les erreurs, de se " moquer gentiment ". Le professeur et le groupe prennent en compte ce qui s'est dit sur … la lecture dans l'exemple ci-dessus.

L'exercice "Autour d'un mot" peut être pratiqué dans une classe en début d'année ou pour débuter une séquence. Il peut porter sur le mot définissant le thème d'étude : roman, description, poésie, personnage. Le choix doit être fait soigneusement pour apporter des éléments intéressants. Les réactions à LECTURE ne seront pas les mêmes qu'à LIRE, par exemple.

Les représentations peuvent s'exprimer à partir d'autres types d'exercices définis dans " Des mots plein la tête " ou dans d'autres manuels … Le choix de la " méthode " dépend des relations avec la classe, de la période de l'année, du thème d'étude, du nombre d'élèves, de la maîtrise que le professeur a lui-même de cette activité … Le temps qui semble " perdu " à réaliser cet exercice sera bénéfique aux élèves car une information fausse non exprimée fait obstacle à l'acquisition de l'information rectifiée par le professeur : il y a interférence entre les deux. Et le temps est alors perdu à répéter la même chose - sous des formes que l'enseignant essaie de varier, avec peu de chance de succès.>>© CRDP de Champagne-Ardenne - 1997.

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