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Dynamiques interculturelles pour l'europe

Jacques Demorgon, Burkhard Müller, Edmond-Marc Lipianski, Hans Nicklas

 

Editions Anthropos (2003) ISBN: 2-7178-4612-3 (29 €)

Dernière de couverture

             L'Europe s'élargit au risque du morcellement. Demain, une constitution, un Président, ou deux, pour l'unification, au risque qu'elle soit trop formelle!

             Mais comment conjuguer au mieux unité et diversité? Pas seulement d'en haut !Il faut que les Européens puissent se reconnaître et s'inventer à travers des rencontres, des échanges: de l'école à l'université comme ensuite aux plans politiques, économiques, associatifs.

             Aujourd'hui, les échanges s'accroissent en nombre et en durée. Cela permet de mieux comprendre et traiter ressemblances et différences. Non sans avoir besoin de s'appuyer sur une révolution mentale : une autre mobilité, une autre compréhension de l'histoire, des traitements plus adaptatifs des conflits, des cultures cultivées, médiatiques, nationales et régionales en dialogue.

             Nouvelle culture à partager, à inventer, pour entraîner l'Europe dans un projet démocratique. Pour la rendre plus proche d'un monde qui doit, lui aussi, comprendre et composer sa diversité.

             Dynamiques interculturelles pour l'Europe présente expériences, méthodes, évaluations, formations approfondies en partie déjà mises en oeuvre. L'Europe, région du monde, ne se construit qu'en inventant son propre modèle de société.

             Au coeur de l'interculturalité européenne, les auteurs, universitaires et consultants, s'appuient sur leurs communes contributions antérieures qui, de Pédagogie des rencontres interculturelles à L'histoire interculturelle des sociétés, sont déjà publiées chez Anthropos. Leur Guide de l'interculturel en formation est publié chez Retz.

Table des matières

Préface de Lucette Colin et Remi Hess, Le monde, l'Europe et le résidu Introduction : Dynamiques interculturelles factuelles et volontaires

PREMIÈRE. PARTIE : ÉCHANGES EN EUROPE

Introduction à la première partie

Chapitre I : Cultures et sociétés

Chapitre II : Évolution, évaluation de la compréhension interculturelle en Europe

Chapitre III : Évolution, évaluation des échanges franco-allemands

Chapitre IV : Une Europe multiculturelle, transculturelle, interculturelle ?

DEUXIÈME. PARTIE : EXPÉRIENCES ET MÉTHODES

Introduction à la deuxième partie

Chapitre V : Processus de communication et apprentissage interculturel

Chapitre VI : L'observation-participante

Chapitre VII : Évaluations et animations : de l'école au théâtre

Chapitre VIII La recherche-formation

I'ROISIEME PARTIE : ÉVALUATIONS ET PERSPECTIVES

Introduction à la troisième partie

Chapitre 1X : L'évolution historique de la notion d'évaluation

Chapitre X : Les champs de l'évaluation

Chapitre XI : Groupe interculturel en discussion évaluative de son échange enregistré

Chapitre XII : Évaluer : associer animation, formation et recherche

 

QUATRIÈME PARTIE : FORMATIONS APPROFONDIES POUR L'EUROPE

Introduction à la quatrième partie

Chapitre XIII Formations interculturelles : une comparaison internationale

Chapitre XIV Formations interculturelles : compétences et diplômes

Chapitre XV : Pays et personnes : formations approfondies pour l'Europe

Conclusion : Dans l'espace-temps des nations, de l'Europe et du monde

Bibliographie complémentaire

Un passage

<< L'échange de groupe enregistré est évalué en discussion

             Le processus de la discussion de groupe part de l'idée que l'on ne peut saisir l'opinion des gens que dans un médium fluide comme l'est, par exemple, la situation de communication. Dans cet esprit, on renonça au questionnaire. On tenta d'établir, autour du thème étudié, la conversation la plus naturelle possible comme si l'on conversait dans un restaurant ou dans le compartiment d'un train.

             Au départ, on a un "stimulus de base". Dans la recherche originale de Francfort, il s'agissait d'une lettre d'un soldat américain rapportant ses expériences en Allemagne. La discussion qui s'ensuit est enregistrée puis transcrite et interprétée.

             Le thème de l'étude était la position des Allemands par rapport au national-socialisme. La lettre qui servait de stimulus de base était construite de telle façon que tous les problèmes au sujet desquels on voulait pousser les participants à s'exprimer se trouvaient présentés sous forme antithétique. Par exemple : d'un côté, les Allemands s'efforcent d'être de bons démocrates; de l'autre, ils font l'éloge d'Hitler pour avoir fait régner l'ordre et résorber le chômage.

             Cette forme antithétique se révéla comme la mieux adaptée à son but, car elle provoqua dans les groupes des discussions animées. En effet, chaque groupe pouvait s'identifier à l'un ou à l'autre des énoncés, les confirmer ou les critiquer. C'est ainsi que des chercheurs francfortois, sous la direction de Theodor W. Adorno eurent accès à un riche matériel qui aurait été difficile à obtenir au cours d'entretiens.

             Cette méthode est parfaitement adaptée à l'évaluation des processus de groupes interculturels. L'objection principale que l'on pourrait faire consiste à dire que malgré une situation de parole relativement naturelle par rapport à celle de l'entretien, on ne supprime pas la distance entre le chercheur et le groupe. C'est exact, dans le projet francfortois, les participants restent les objets d'une expérience et les chercheurs sont toujours les maîtres du processus. La modification de la méthode s'est par la suite développée dans des projets de la HSFK puis dans le cadre d'un programme de l'OPAJ. Les conditions suivantes (devaient alors être réunies : les chercheurs sont membres du groupe. ils prennent part à la discussion comme les participants ; le stimulus de base est le thème ou le métathème de la rencontre ; –la discussion est enregistrée sur magnétophone ;–la transcription en est adressée à chacun des participants ;–la transcription et un play-back de l'enregistrement sont « interprétés - au cours d'une seconde discussion du groupe (Krüger, Nicklas, Schülein, 1990).

             Par cet engrenage, la discussion de groupe devint elle-même une partie du processus de groupe. Cette discussion n'a pas directement pour but de résoudre des problèmes d'évaluation. Elle a cependant toute une série d'avantages qui la recommande particulièrement dans le cas d'une évaluation de processus d'apprentissages interculturels.

             Précisons ces avantages. La discussion de groupe est tout à fait apte : à rendre visible la dynamique des groupes interculturels ; à permettre la formation des opinions en relation à cette dynamique ; à étudier comment les informations externes se transforment à l'intérieur du groupe ; à mettre en oeuvre des processus d'apprentissage et à les reproduire ; et même à favoriser la découverte et l'élaboration des structures de conscience latentes chez les participants.>> p.197, 198

Commentaire

Un livre particulièrement d'actualité par un spécialiste de ces questions

 

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