Rendre les
élèves acteurs de leurs
apprentissages Yves
Béal, Frédérique
Maïaux Editions
Delagrave,(www.delagrave-edition.fr)
ISBN:
978-2-206-01372-5
(2008) 8 € Dernière de
couverture Cette
collection aborde les grandes questions
d'éducation de façon transversale ou
par thème. Outre les nécessaires
réflexions théoriques sur le sujet,
vous trouverez également dans ces ouvrages
des pistes pratiques et des outils
concrets. En marge du texte,
des remarques guident l'utilisateur pour se
repérer facilement. De plus, le niveau
d'adaptation au cycle de l'école ou du
collège est toujours
précisé. Table des
matières PRÉAMBULE -
INTRODUCTION
L'ENFANT EST
INTELLIGENT ET INVENTIF Une condition de
son implication dans les apprentissages : lui
proposer des activités qui valent le coup
d'être vécues, qui l'inscrivent dans
l'histoire des hommes et l'engagent dans l'aventure
des savoirs. 1.
Définir et gérer des projets
d'apprentissage en articulation
avec des projets de vie 2. Se mettre
en situation de recherche dans des démarches
d'auto-socio-construction, des
situations-problèmes en toutes disciplines
3. Se
dépasser dans des défis qui
m'engagent en même temps
qu'ils engagent le groupe 4. Se
découvrir dans des démarches de
création 5. Concevoir
pour d'autres des dispositifs, des ateliers, des
stratégies d'aide L'ENFANT A
BESOIN DE SAVOIR OÙ IL VA ; IL A BESOIN DE
SAVOIR OÙ IL EN EST Une condition de
son implication : le rendre « pilote » de
ses apprentissages. 6.
Connaître les attentes institutionnelles, de
l'enseignant et du groupe, mettre carte sur table
7. Se donner
des temps et des lieux pour concevoir,
décider, réguler les apprentissages
8.
S'organiser et faire des choix dans des moments de
travail autonome 9. Concevoir
et s'approprier des outils pour apprendre et
piloter les apprentissages 10.
Apprendre à analyser son cheminement, ses
erreurs, ses progrès, apprendre à
porter un regard distancié et à
évaluer ses apprentissages CONCLUSION -
BIBLIOGRAPHIE Un passage <<Un
témoignage dans une vie
d'adulte... « Je me
souviens, c'était en 1983, lors d'un stage
d'été de plus de cent personnes,
organisé par le GFEN à Nîmes.
Chaque demi journée, on nous proposait
divers ateliers ou « démarches à
vivre » comme aimaient à les nommer les
organisateurs. En fin d'après-midi, un temps
d'échange autour de la problématique
du jour nous permettait de tirer les fils, de
mettre en lien ce que nous avions vécu les
uns et les autres... L'échange
était organisé d'une manière
particulière : après une
réflexion personnelle, puis de petit groupe,
une sorte de table ronde était
organisée où venaient prendre place
ceux qui le souhaitaient et non les
délégués des groupes ; ceux
qui ne désiraient pas intervenir restaient
dans l'assistance et si une envie
irrépressible de parler leur venait, ils
devaient rejoindre le cercle des intervenants et ne
plus le quitter jusqu'à la fin de la
séance. Cette organisation produisait un
effet réel sur l'implication de chacun dans
les débats, que l'on décide de
prendre part au cercle ou bien de rester dans les
auditeurs. Dans mon souvenir, je n'avais jamais
été autant attentif à un
discours que dans cette forme-là... qui
tenait sans doute aussi bien au vécu
d'ateliers bousculants dans la journée,
qu'à la règle du jeu et bien
sûr à la problématique
soulevée... En tout cas, j'avais le
sentiment comme en géométrie de
passer d'une représentation en deux
dimensions à une représentation en
volume, d'autres significations se construisaient,
d'autres éclairages inédits,
j'éprouvais une sensation d'agrandissement
de la conscience. M'ouvrant de cette sensation
à l'un des animateurs, celui-ci me
répondit que c'était juste-ment un
« temps de conscientisation »
nommé « panel». Il m'invita au
« conseil de stage », un autre temps
ouvert à tous au cours duquel tous les
présents, sur la base de l'analyse du jour,
participaient à la régulation du
stage et décidaient des aménagements
à mettre en oeuvre dès le
lendemain. Ces deux temps que
j'ai vécus comme « donnant de la saveur
au savoir » ont énormément
marqué ma façon
d'enseigner.» mettre
à distance ce qu'il a vécu, prendre
du recul sur les événements, faire
des liens entre les activités, donner du
sens à ce qu'il fait, donner de
la valeur à ce qui pourrait paraître
banal, en comprendre la
cohérence, garder en
mémoire ce qui a été
décidé..., garder trace de ce qui a
été vu pour pouvoir s'en
resservir, participer
à l'organisation de la vie sociale afin que
cela prenne valeur de contrat et que cela engage
mutuellement à le respecter et donc autorise
à demander des comptes...: S'organiser
(ensemble), prendre des responsabilités,
gérer son temps, apprendre à prendre
en compte l'autre... et ainsi construire le respect
de chacun et le respect de la parole
donnée, se
projeter dans le temps et investir le temps
pré-sent justement parce qu'on sait ce qui
va se passer après (il n'y a pas de
piège)...>> p.90 Commentaire Une collection de
petits livres simples, pleins d'exemples et bien
faits