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Un
élève en échec
Stéphane
Sanchez
Editionns
Hachette. ISBN:978-2-01-171337-7
(2012)
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Dernière de
couverture
FACE À
L'ÉLÈVE EN ÉCHEC SCOLAIRE,
l'enseignant est le premier intervenant.
Que l'élève
en soit à ses premiers apprentissages ou que
ses difficultés apparaissent à
l'adolescence, l'enseignant est confronté
à l'évaluation et à la
compréhension de ce qui met cet
élève en échec. S'agit-il
d'une difficulté passagère, ou bien
celle-ci fait-elle émerger un trouble
profond, remédiable ou
irrémédiable, handicapant et
nécessitant un autre type d'aide?
Dès lors, comment s'y retrouver parmi la
multiplicité de difficultés touchant
les élèves, les troubles des
apprentissages, du comportement, les «
dys-quelquechoses », les pathologies plus ou
moins handicapantes, les lois, les structures ?
Aujourd'hui, les approches se multiplient, de
nombreuses disciplines viennent apporter leur
éclairage sur l'échec scolaire,
proposant des outils de réflexion utiles,
voire essentiels, ou imposant des positions
idéologiques radicales.
Cet ouvrage souhaite donner à l'enseignant
les clefs des débats actuels concernant les
troubles et difficultés qui peuvent toucher
les apprentissages, ainsi que des outils concrets
lui permettant, en connaissance de cause, de
repérer, d'orienter, d'aider l'enfant en
échec dans sa classe et de conseiller ses
parents.
Stéphane Sanchez est docteur en
philosophie et en psychologie. Il est enseignant et
psychopédagogue (en CMPP et en hôpital
de jour) auprès d'enfants et d'adolescents
en difficulté d'apprentissage.
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Table des
matières
Introduction :
état des lieux sur
l'échec scolaire
Partie 1 :
Difficultés, troubles, handicap : de quoi
parle-t-on ?
1. Ces mots qui nous gouvernent
2. Les approches contemporaines
3. Difficultés de l'évaluation,
danger du diagnostic
Partie 2
:Comment réagir face à
un élève en échec ?
4. L'échec de l'élève
est-il l'échec de la pédagogie ou du
pédagogue ?
5. Qu'est-ce qu'aider
Partie 3
:Comment agir face à
l'élève en échec ?
6. Qu'est-ce qu'apprendre ?
7. Les intelligences
8. L'élève inattentif
9. L'élève qui ne retient rien ou
qui n'apprend pas .
10. L'élève qui comprend mal ou
qui n'arrive pas à calculer
Annexes
Orientation et panorama des structures
d'accueil en France
Acronymes et abréviations
Bibliographie
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Un passage
<<Du «
Qu'est-ce qu'apprendre » au « Comment
apprendre » ?
Ces quelques questions ( « à quoi
ça sert l'école ? », «
à quoi ça sert d'apprendre ? »,
« qu'est-ce qu'apprendre ? »), et leurs
réponses possibles, permettent à
l'élève de se mesurer dans le
dialogue à l'adulte, de comprendre qu'un
adulte autre que ses parents est accessible, qu'il
peut échanger des idées avec lui et
que l'adulte l'écoute et lui répond
à l'endroit d'où il parle. C'est un
bénéfice qu'il ne faut pas
sous-estimer.
L'autre objectif pour l'enseignant, par ce
questionnement, c'est d'amener
l'élève à se questionner sur
« comment tu fais, toi, pour apprendre ?
». C'est la question pédagogique
même. Auparavant, il faudra probablement
traiter la question : « À quoi
ça sert d'apprendre ? ».
L'élève souvent ne sait pas
répondre à cette question, autrement
que par des réponses d'adultes, celle de ses
parents notamment, qui lui ont dit qu'il devait
avoir diplômes et bon métier. Autant
de justifications sans contenu pour
l'élève, surtout s'il est encore
à l'école primaire, lorsqu'il est
essentiel de répondre à des questions
que, souvent, il se pose explicitement.
J'ai pris l'habitude d'emmener
l'élève vers un type de
réponse autour de :
Apprendre, ça sert à grandir »,
qui va surprendre et interpeller
l'élève, mais aussi l'enfant.
Souvent, ce dernier pense qu'il suffit d'attendre,
de se nourrir pour grandir. Là, un adulte
lui dit que cela ne suffit pas, qu'il y a des
adultes qui restent « petits » dans leur
tête, et que cela les empêche de
comprendre et de s'accorder avec le monde complexe
autour d'eux. C'est aussi une manière pour
l'enseignant, en entraînant le dialogue sur
ce terrain, de vérifier le désir de
grandir de l'enfant.
Il y a des enfants qui n'ont pas ce désir,
qui souhaitent rester enfants, bébés,
protégés par leurs parents, et
à qui le monde fait peur. D'autres veulent
grandir mais pensent y parvenir sans
l'apprentissage que l'école leur propose,
pensant pouvoir, seuls, parvenir à la
compréhension du monde.
Pour ceux-là justement l'école peut
être un lieu de souffrance car dans le
premier cas, ils côtoient le risque d'une
perte, et effectuer un saut vers l'inconnu est
périlleux ; et, pour les seconds, ils
s'affronteront à l'autorité de
l'institution et risquent d'en garder du
ressentiment. Ce sont des situations que nous
verrons notamment lorsqu'il sera question de
l'attention.>> p. 68
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Commentaire
Un livre qui sera bien utile
aux enseignants qui se sentent
désarçonnés devant un
élève en échec.
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