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Le murmure des fantômes

Boris Cyrulnik

Editions Odile Jacob (2003) ISBN: 2-7381-1220-X (21,50 €)

Dernière de couverture

Boris Cyrulnick

Marilyn Monroe n'a pas connu la tendresse, enfant. Elle est devenue fantôme. Hans Christian Andersen, lui, a pu être réchauffé. L'affection est un besoin tellement vital que lorsqu'on en est privé, on s'attache intensément à tout événement qui fait revenir un brin de vie en nous, quel qu'en soit le prix.

Ceux qui refusent de rester prisonniers d'une déchirure traumatique doivent s'en libérer pour revenir à la vie. Ils en font même un outil pour arracher du bonheur.

Dans ce livre, Boris Cyrulnik raconte comment le fracas du passé murmure encore chez le grand enfant qui tisse de nouveaux liens affectifs et sociaux. Et comment l'appétence sexuelle à l'adolescence constitue un moment sensible dans l'évolution de la réparation de soi.

Attitude nouvelle face à la souffrance psychique, la résilience propose de construire ce processus de libération.

Ce livre est un véritable message d'espoir.

Boris Cyrulnik a publié, aux Éditions Odile Jacob, Les Nourritures affectives, L'Ensorcellement du monde, Un merveilleux malheur, et Les Vilains Petits Canards, qui ont tous été de grands succès.

Table des matières

INTRODUCTION

Personne n'a su voir que la douce et jolie Marilyn Monroe n'était pas revenue à la vie, après ses multiples abandons. Alors que le petit Hans Christian Andersen, mille fois plus agressé, a été réchauffé par l'amour de quelques femmes et l' encadrement de sa culture.

I - LES BAMBINS OU L'ÂGE DU LIEN

Sans surprise rien n'émergerait du réel

Un coup fait mal, mais c'est la représentation du coup qui fait le traumatisme.

Quand la chute de la serpillière devient terrifiante.

.Un événement est une saillance sensorielle et sensée.

Une ronde enfantine comme une baguette magique. L'événement est une inauguration, comme une naissance à l'idée qu on se fait de soi.

C'est ainsi que les hommes font parler les choses

Une cerise dans un tas d'ordures peut signifier l'espoir autant que 1a souillure.

L'alliance du deuil et de la mélancolie

La perte de la capacité d aimer et de travailler se retourne en agressivité contre le sujet lui-même.

Le vide de la perte est-il plus délabrant qu'un entourage destructeur?

La séparation protège l'enfant mais ne soigne pas son traumatisme.

Une braise de résilience peut reprendre vie quand on souffle dessus

Trois sales gosses abandonnés se sentant responsables d'une vieille dame vulnérable ont retapé la maison et l'estime deux-mêmes.

Comment amener un enfant maltraité à répéter la maltraitance

Le plus sûr moyen de vérifier la véracité de ce slogan, c'est de ne pas s'occuper de ces enfants.

Le triste bonheur d'Estelle était quand même un progrès.

Elle fait un métier quelle n'aime pas, en compagnie d'un homme qu'elle n'aime pas : elle va beaucoup mieux.

Résilience des enfants des rues en Suisse au xvie siècle

L'école devient un événement majeur parce qu elle constitue leurs premiers pas vers la socialisation.

Ils se sentaient aimables puisqu'on les avait aimés, ils avaient appris l'espoir

C'est dans les premiers mois que cet attachement est le plus facile à imprégner. Après ça reste possible, mais c'est plus lent.

Donner aux enfants le droit de donner

Donner un cadeau ou offrir un spectacle permet de rétablir l'égalité.

On ne peut parler de traumatisme que s'il y a eu une agonie psychique.

Sinon, c'est une épreuve.

La narration permet de recoudre les morceaux d'un moi déchiré

L'outil qui permet ce travail se nomme « narration ».

Empreinte du réel et quête de souvenirs

La force du réel crée des sensibilités préférentielles et des habiletés relationnelles.

Quand un souvenir d'image est précis, la manière d'en parler dépend de l'alentour

Les souvenirs d'un enfant sont lumineux, mais les paroles sur l'enfant peuvent les troubler.

L'école révèle l'idée qu'une culture se fait de l'enfance Quand on pense l'enfant différemment, c'est que la culture est en train de changer.

Le jour de sa première rentrée scolaire, un enfant a déjà acquis un style affectif et appris les préjugés de ses parents

Aimer, travailler et historiser, ces trois conditions de toute vie humaine sont entièrement à repenser à cause des découvertes scientifiques.

Quelques familles-bastions résistent au désespoir culturel.

Même dans un contexte de grande misère on trouve des familles structurées qui dynamisent leurs enfants.

Quand les enfants des rues résistent aux agressions culturelles.

La vulnérabilité sociale d'une mère n'entraîne pas obligatoirement la carence affective.

On a négligé le pouvoir façonnant des enfants entre eux.

Dès l'âge de 6 ans, les enfants commencent à échapper à l'influence des parents.

Une rencontre muette mais lourde de sens peut prendre un effet de résilience

Un minuscule petit signe peut transformer une relation.

On peut surinvestir l'école pour plaire à ses parents ou pour leur échapper

Tu vas faire notre fierté ou tu vas nous trahir.

La croyance en ses rêves comme une liberté intérieure

Ne pas répondre aux autres pour mieux réaliser ses projets.

Une défense légitime mais coupée des autres peut devenir toxique

Un repli sur soi protège de la douleur mais peut entraver la résilience.

L'école est un facteur de résilience quand la famille et la culture lui donnent ce pouvoir.

Quand la menace ne vient que des adultes, l'école est une réprimande, mais quand elle vient de l'extérieur, l'école devient un havre sécurisant.

L'étrange foyer de l'enfant adultiste

Quand les parents sont vulnérables les enfants en prennent grand soin.

L'oblativité morbide, don excessif de soi, comme une rançon pour la liberté.

On ne gagne pas sa liberté impunément.

Se dégager du sacrifice pour gagner son autonomie.

Prendre soin des faibles pour revaloriser et non pas pour dominer.

II - LES FRUITS VERTS OU L'ÂGE DU SEXE

La narration n'est pas le retour du passé

Faire le récit de soi, c'est reconstruire son passé, modifier l'emotion et s'engager différemment.

Tout récit est un outil pour reconstruire son monde

Un événement n'est pas ce qu on peut voir, c est ce qu'on en fait pour devenir quelqu'un.

Se débattre puis rêver.

Quand on vit une détresse, la rêverie donne un espoir fou.

La ménagerie imaginaire et le roman familial.

Un enfant se sécurise par la bonne compagnie qu'il vient de s'inventer. Il n'y a pas de création sans effet.

Donner forme à l'ombre pour se reconstruire. La toute-puissance du désespoir

Quand le réel est inassimilable, tout dessin nous sécurise en donnant forme au monde.

Les livres du moi modifient le réel

Quand la fiction agit sur les faits, le réel en est poétisé.

La littérature de la résilience travaille à la libération bien plus qu'à la révolution .

Dans les sociétés totalitaires nous ne sommes pas sûrs d avoir le droit de raconter notre vie privée.

Faire semblant pour fabriquer un monde

Toutes nos activités fondamentales sont d abord mises en scène dans notre théâtre prêverbal.

Le mensonge est un rempart contre le réel, la mythomanie un cache-misère

Le menteur se protège. Le mythomane se répare dans l'instant du leurre.

La fiction possède un pouvoir de conviction bien supérieur à celui de l'explication

Aucune fiction n est inventée à partir de rien.

Prisonnier d'un récit

Quand le réel donne la nausée, la beauté n'arrive que dans l'imaginaire.

Le pouvoir réparateur des fictions peut modifier le réel

Il s'est servi du mensonge pour se construire lui-même.

Un vétéran de guerre âgé de 12 ans.

Il dévalorise les victimes, dénie sa souffrance et rêve de retourner à l'école.

Quand la paix devient effrayante

Comment fait-on pour vivre dans un pays en paix où il n'y a aucune structure affective ni culturelle?

Malheur aux peuples qui ont besoin de héros

Ils sont humiliés et se réparent en sacrifiant l'un deux.

Au bonheur du petit blessé qui a besoin de héros

Je ne sais pas pourquoi j'ai 1'admiration si facile.

L'angoisse du plongeur de haut vol.

On me demande de plonger dans la vie sociale, mais a-t-on mis de l'eau ?

Même les plus costauds ont peur de se lancer

I1 n'y a pas de rapport entre la dose et les effets : ce n'est pas 1e plus aimé qui est le plus costaud.

La croyance en un monde juste donne un espoir de résilience.

Le chercher c'est déjà la construire.

Peut-on faire d'une victime une vedette culturelle?

Quand l'horrible conte de fées correspond à une attente sociale.

Comment réchauffer un enfant gelé

La négligence affective est certainement la maltraitance qui augmente le plus en Occident, mais c'est aussi la plus difficile à voir.

Apprendre à aimer malgré la maltraitance

Les amours naissantes provoquent des métamorphoses.

Se recoudre après la déchirure

La manière dont les amoureux se rencontrent peut empêcher la fêlure de devenir cassure.

C'est à la culture de souffler sur les braises de résilience

Quand l'idéologie du lien empêche ce retour de flamme.

Prendre des risques pour ne pas penser

En contraignant à l'immédiat, l'intensité du risque permet d'éviter de penser.

Balises culturelles pour la prise de risque: l'initiation

Tout affrontement nous aide à découvrir qui l'on est. Tout événement nous aide à thématiser notre existence.

Sécurité affective et responsabilisation sociale sont les facteurs primordiaux de la résilience

On ne peut pas dire qu'un attachement troublé mène à la drogue. Mais on peut dire qu'un attachement serein n'y mène presque jamais.

CONCLUSION

A la fin de son existence, une personne sur deux aura connu un événement qualifiable de traumatisme. Une personne sur dix restera mortifiée, prisonnière de la blessure. Les autres, en se débattant, reprendront vie grâce à deux mots : le « lien » et 1e « sens ».

NOTES

Un livre qui permet de redonner confiance sur les possibilités d'élèves paraissant en difficulté.

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