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DU SITE
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La question des
compétences sociales et
relationnelles
Points de vue de
praticiens
Sous la
direction de Bruno
Thiberge
Editions de l'Harmattan
ISBN:
978-2-296-04754-9
(2007) 21 €
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Dernière de
couverture
Cet ouvrage
s'adresse à tous ceux qui sont
concernés par la question de la
compétence, soit comme «
développeurs de la compétence
d'autrui » formateurs, responsables de
formation, consultants, coachs, personnels RH
ou comme « metteurs en oeuvre » de
compétences.
Au panthéon
des idées en vogue dans le champ de la
formation et de l'emploi, les compétences
sociales et relationnelles occupent aujourd'hui une
place privilégiée. Les contributions
témoignent des intérêts et des
limites du recours à ce nouveau concept tant
pour les organisations que pour les individus. De
par la diversité de leur ancrage
professionnel et de leur formation, ils offrent une
vision plurielle appuyée sur la
présentation et l'exploration de pratiques
innovantes dans différents domaines :
management des ressources humaines, formations
commerciales, formations universitaires, travail
sur soi... Mais cette apologie reste largement
critique. Le développement des
compétences sociales et relationnelles, dont
il est largement rendu compte de l'émergence
historique, n'est en effet qu'un des
symptômes de transitions majeures dans le
monde du travail et des relations entre ses acteurs
qui renvoie, non sans ambiguïté, sur
l'individu la responsabilité de gestion de
sa carrière au détriment parfois du
collectif.
Bruno
TH/BERGE, diplômé dans les
domaines de la psychologie, du management et de la
formation, a coordonné la réalisation
de cet ouvrage. Il intervient depuis 1970, sur le
plan français et européen, comme
consultant formateur et formateur de formateurs,
dans les champs de la formation et de
l'ingénierie de dispositifs de formation et
de gestion des compétences.
Inscrivant sa
pratique dans une posture de praticien chercheur,
il a publié divers articles relatifs aux
problématiques rencontrées dans
l'exercice des métiers de la formation et
dans la formation de formateurs.
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Table des
matières
Introduction
Les
compétences sociales et relationnelles :
quelques repères historiques sur une notion
qui ne cesse d'évoluer Evelyne DERET
Compétences
sociales et relationnelles et contextes
professionnels Sandra ENLART-BELLIER
Compétences
sociales et relationnelles et coaching de cadres
dirigeants Farid TAKOUCHIHT
Les
compétences individuelles et collectives
dans des organisations par projets de haute
technologie Françoise DUPUICH-RABASSE
Différences
culturelles et acquisition des compétences :
quelques réflexions Claudia JONCZYK
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D'une charte
à l'évaluation : comment contribuer
au développement des compétences
sociales et relationnelles d'étudiants en
management Frédérique
ALEXANDRE-BAILLY
Développer
les compétences sociales et relationnelles
dans l'enseignement supérieur de management
: rôle et limites des formateurs Catherine
LAIZÉ
Développer
les compétences sociales et relationnelles
dans les écoles de la CCIP : implications
sur les compétences des acteurs de la
formation Jeanne SCHNEIDER
Développer
sa qualification sociale par la formation
universitaire ? Bernard LIETARD
Lire les
dimensions idéologiques et relationnelles de
la compétence : une
méta-compétence nécessaire ?
Bruno TIIIBERGE
Conclusion,
provisoire
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Un passage
<<Ici,
la tâche des adultes est bien de
répondre à cette demande
d'accompagnement vers l'autonomie : acquérir
des connaissances et des savoirs certes, mais aussi
apprendre à apprendre, apprendre à
vivre avec les autres, à gérer ses
activités, à prendre des initiatives,
à avoir le sens des responsabilités.
Tâche difficile certes, mais qui n'est pas
différente dans ses composantes de celle qui
incombe à tout adulte impliqué dans
l'éducation des jeunes. S'agit-il pour
autant de compétences sociales et
relationnelles ou simplement de principes
éducatifs ? S'agit-il d'inculquer aux jeunes
un certain type de comportement ? De leur apprendre
« les bonnes manières » ? Nous ne
trancherons pas ici la question mais soulignons
qu'elle traverse nécessairement la
réflexion des organismes de formation et
nécessite au moins une mise en débat
sur les valeurs qui sont les nôtres et que
nous jugeons bon de transmettre. Il ne s'agit pas
d'ailleurs de les contester mais au moins de
prendre conscience de ce qu'elles sont et de la
manière dont elles influencent l'action
éducative. Faut-il éduquer ces jeunes
? Et à quoi ? Selon quel modèle ?
Avec quelles références ? Sans ce
débat, les jeunes risquent de se retrouver
confrontés à des injonctions,
porteuses de valeurs non explicitées et dont
ils ne comprennent pas le sens. Ils peuvent s'y
soumettre, face à la raison du plus fort,
mais est-ce le genre de comportements que l'on
souhaite développer ? Ou bien se
révolter et engendrer nombre de
désordres dont se plaignent les
équipes éducatives...
Ainsi,
un des axes de la formation des enseignants et des
équipes éducatives d'une
manière plus générale est bien
l'ouverture d'un espace d'échanges sur les
valeurs dont nous sommes porteurs, sur la
manière dont nous accueillons où
rejetons les valeurs portées par les plus
jeunes, sur les limites de notre rôle et de
nos responsabilités dans une
éducation commencée ailleurs,
destinée à se poursuivre autrement,
sur les possibilités que nous avons de les
accompagner durant cette période de
transition que représentent deux, trois,
voire quelques années passées en
formation dans un établissement de la
CCIP.>> p. 142
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