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Avis du Haut Conseil de l’Education sur le projet d’arrêté

portant cahier des charges de la formation des maîtres

en Institut universitaire de formation des maîtres

 

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             Le Haut Conseil de l’Education a été saisi le 27 novembre 2006 par le Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour donner un avis sur le projet d’arrêté portant cahier des charges de la formation des maîtres en IUFM.

             Le Haut Conseil se réjouit que le Ministre ait très largement tenu compte des recommandations qui lui ont été transmises le 31 octobre dernier. Le projet d’arrêté précise ainsi qu’enseigner est un métier qui s’apprend, et le référentiel de dix compétences professionnelles proposé par le Haut Conseil a été retenu. La logique de formation est affirmée par la préparation au métier avant le concours et par la poursuite de la formation professionnelle initiale au cours des deux premières années d’exercice, après l’IUFM ; le principe d’un mouvement particulier a été retenu, ce qui accroît aussi la cohérence de la formation initiale : il est souhaitable que les nouveaux professeurs soient affectés à des postes sélectionnés en fonction des formateurs de terrain ; pour que l’alternance soit efficace, ces formateurs de terrain et les formateurs universitaires doivent travailler ensemble et doivent être formés, et les maîtres en formation doivent être initiés à l’utilisation des résultats des recherches dans leur métier. Par ailleurs, la perspective européenne est prise en considération : s’inscrivant dans le cursus Licence-Master-Doctorat, la formation des enseignants pourra donner lieu à la délivrance de crédits ECTS de master. Cette formation est aussi ouverte sur la société, sur tous les partenaires de l’Ecole.

             Le Haut Conseil de l’Education émet donc un avis favorable au projet d’arrêté qui lui a été soumis.

 

Le Haut Conseil souhaite cependant ajouter les observations suivantes sur des points qu’il juge importants :

- Le contenu de la formation au cours des deux premières années d’exercice devrait être indiqué dans l’arrêté, comme cela est fait pour le contenu de la formation des stagiaires.

- Il lui paraîtrait juste que le référentiel de compétences, à la fois dans l’arrêté et dans l’annexe, fasse apparaître en tête de liste « maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale » et « concevoir et mettre en oeuvre son enseignement ».

- L’arrêté devrait préciser qu’une convention entre le Recteur, l’université dont l’IUFM est une composante, et le cas échéant les autres établissements d’enseignement supérieur partenaires, assurera la cohérence du dispositif académique, et notamment celle des différentes périodes de formation.

- La formation continue, tout au long de la vie, est aujourd’hui reconnue comme une exigence fondamentale du métier d’enseignant, et elle le sera de plus en plus. Il conviendrait de le souligner à la fin de l’introduction de l’annexe comme à la fin de sa conclusion.

- Le fait que la formation des maîtres ne commence qu’à la date de rentrée des professeurs a pour conséquence que les stagiaires découvrent leur établissement scolaire et sont placés en responsabilité d’une classe sans avoir encore reçu de formation. Ils sont nombreux à exprimer le désir de pouvoir anticiper cette rentrée, et ce désir apparaît légitime. Il serait donc utile de prévoir qu’ils puissent bénéficier d’une première session de formation, même brève, avant la prise en charge de leurs élèves.

- L’introduction de la sous-partie consacrée au « continuum de formation » vise à insister sur le caractère désormais universitaire de la formation à toutes ses étapes, et sur les conséquences qui en résultent en termes de délivrance de crédits ECTS. Si l’on veut rappeler les différentes étapes du parcours de formation, il serait opportun de ne pas omettre l’année de préparation aux concours, dont l’utilité pour l’approfondissement de la culture disciplinaire devrait être soulignée.

- Une distinction devrait être faite entre les enseignants des disciplines technologiques et les professeurs qui enseignent dans la voie professionnelle les disciplines liées aux métiers : ces derniers, s’ils n’ont pas d’expérience professionnelle, devraient faire un stage long d’un semestre en situation d’exercice de ces métiers avant de se présenter au concours, ou, à défaut, pendant les deux premières années d’exercice.

- Selon le Haut Conseil, la Commission nationale d’évaluation de la formation des maîtres devrait travailler en concertation avec l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES), suivant des modalités qui sont à préciser.

- L’énoncé des dix compétences professionnelles des professeurs gagnerait en lisibilité et en efficacité soit s’il était abrégé autour de finalités essentielles, soit si chaque compétence était déclinée en connaissances, capacités et attitudes, comme pour le socle commun. Le Ministre a indiqué au Haut Conseil de l’Education qu’un groupe d’experts réalisera cette déclinaison. Ce groupe d’experts devrait aussi, simultanément, définir le niveau de maîtrise de chacune des compétences nécessaire pour la titularisation et proposer un mode d’évaluation des compétences.

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