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Le CAPES, réflexion du soir

par Un étudiant au CAPES

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<<Alors oui

C’est plus pour me vider, être serein, un peu plus que je vous écris cela.

Pour quoi dire, pour quoi faire, mettre les choses au clair, être franc.

 Et puis ne pas avoir ça qui me traine dans la tête.

 Plusieurs questions :

 Est-ce que je vais réussir le CAPES ?

 Est-ce que je ne me suis pas trompé de chemin ?

 Est-ce que j’en ai marre ?

 Est-ce que les maths je ne sature pas un peu ?

 Alors tout d’abord, je pense que si je n’ai pas le CAPES cette fois encore, et bien oui les choses devront s’envisager sous des angles différents.

Remettre en cause mon projet professionnel, reconnaître que j’ai pu me planter, je ne crois pas.

 Les maths au fond, c’est un peu comme ce qu’il se passe dans ma tête au moment où j’écris ce mot : c’est simple et compliqué à la fois.

 Alors, non les maths ça sera toujours du bonheur pour moi, les enseigner et me dire qu’un jour j’aurai des élèves, ça me réjouit.

Mais si ça ne se fait pas cette année. Et bien cela se fera après.

Des pistes, des roues de secours.

 Non je ne vais pas me lancer dans n’importe quoi juste pour faire plaisir, juste pour faire comme les autres, juste pour faire ce que les autres projettent sur moi.

 Si je plante cette année, j’en profiterai pour que mon avenir soit plus clair, plus simple.

Je veux prendre mon indépendance, ne plus être à demander des sous de papa et maman.

Alors oui, je me vois bien travailler à temps plein, gagner mes 1100 euros par mois et mener mon petit bout de chemin.

 A côté diversifier ma vie, ouvrir les champs de possibles, faire des choses pour le plaisir.

Une formation de massage, des cours de photographie, écrire plus…

 Personne ne doit s’en faire pour moi, la vie rebondit, la vie est pleine de surprise.

Le concours cette année, si je l’ai c’est pour moi.

C’est mon avenir, c’est ma vie.

Je prendrai mon véritable envol, je serai maitre de mon existence.

Je ne passe pas le concours pour faire plaisir….

 

Et si je le rate, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi, mais j’espère que vous ne vous en prendrez pas à moi.

Si je rate, je rate ma vie, et non la votre. Et peut-on dire rater ?

 

Il y a tellement de choses qui rentrent en compte quand on passe un concours.

Ce n’est pas pour préparer le terrain que je fais ce mail.

Ni pour justifier d’avance mon échec si cela se produirait.

C’est simplement pour vous dire que quoi qui se passe, je mènerai ma vie.

Je prendrai les bons choix, je saisirai les bonnes occasions.

 

Je suis grand, presque indépendant.

Je ne demande qu’à le devenir.

Et si cette année ne marche pas, l’année prochaine je mènerai ma barque à ma manière.

 

Des portes peuvent encore s’ouvrir.

Bosser, être pion, être vacataire.

Passer le concours en interne.

Passer d’autres concours.

 

Poser à plat mes études, mes envies et réfléchir à d’autres issues possibles.

 Alors ce soir, je viens poser ce mail dans votre boite.

Il n’y a pas à s’inquiéter de quoi que ce soit.

Je viens juste de me faire du bien à vous dire ce qu’il y a dans ma tête.

Cela ne me trotte pas depuis longtemps.

Mais je me sens déjà beaucoup mieux maintenant.

Je file me coucher.

Demain un CAPES avec mes potes de fac.

Encore 2 semaines pour être le meilleur…

Et c’est bien ce que je compte être !>>

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<< bonne chance futur collègue, tu ressembles à mes stagiaires, mine de rien; une profondeur de reflexion ... Amicalement Erick Cazalet, un prof formateur pas très loin de la retraite.....>> 6/07

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