L'opposition
entre les professionnels qui sont, dans leur
ensemble, contre cet apprentissage et l'opinion
public qui, elle, est majoritairement pour, au
moins pour les enfants des autres! nous oblige
à réfléchir et à
complexifier la question en la replaçant
dans un contexte plus large. Il ne suffit pas
d'être "pour" ou "contre" mais il faut
essayer de comprendre ce qui se joue
là.
J'observe deux phénomènes
concernant les "âges de la vie"( la
scolarisation, le travail et la retraite), la
variation de leur durée et la remise en
cause de leur
étanchéité. -
la
scolarisation
n'a cessé de se prolonger: *mais
également pour des raisons plus
contestables, comme le besoin de garder plus
longtemps les jeunes en classe à l'abri
du chômage et pour répondre
à une demande de diplômes plus
élevés (le salaire en France,
étant lié
généralement au niveau du
diplôme à l'entrée dans le
travail). C'est ainsi que le recrutement
des enseignants au niveau licence a
été décidé pour
obtenir le classement en catégorie A des
fonctionnaires, et donc une revalorisation de
leurs salaires et non pour des raisons
pédagogiques! -
le temps de la
retraite
diminue à cause de l'âge de
départ de plus en plus tardif mais augmente
finalement grâce à la prolongation de
la vie. -
le temps du
travail
devient ainsi variable, diminuant par la
prolongation de la scolarisation mais augmentant
par l'âge du départ (sans compter la
question des 35 heures!!!) -
Le temps de la
retraite
devient "un temps actif", certains vont même
cumuler retraite et salaire; d'autres continuent
leur activité sous forme
bénévole et sous une autre
modalité (c'est mon cas!). D'autres
reprennent des études (Université du
troisième âge)... -Le
temps du travail
n'est plus aussi compact, malheureusement à
cause du chômage, mais aussi parce que la
mise en place de stages, de formations continues,
d'années sabbatiques, de reconversions
découpe le temps de l'activité
salariée.
Autrement dit
travail, scolarisation, retraite tendent à
s'interpénétrer,
je dirais à s'enrichir mutuellement
(à l'exception du chômage!). Et faire
une place au désir de "se former tout au
long de la vie" devrait être
bénéfique à tous. Repensons
alors, la scolarisation, dans cette
perspective. Actuellement
la scolarisation est souvent
"linéaire", d'un bloc: on apprend
et ensuite on va
travailler. Réfléchissons
à une organisation qui permettrait
davantage d'allers et retours, ou
de temps
conjoints.
Si
l'apprentissage à 14
ans
est réservée à une
catégorie en échec, cette
proposition est inacceptable car elle renforce la
ségrégation de certaines
catégories de jeunes. De même pour le
service civil; une bonne idée si cette
disposition est obligatoire, il pourrait
être un de ces temps intermédiaires
d'apprentissage autres que purement
disciplinaires.
Une
organisation pour tous et à tous
âges
favorisant ces allers et retours ou ces
temps conjoints (scolarisation, travail)
pourrait faire naître une
"sécurité sociale du travail" et
apporterait une flexibilité souhaitée
mais impossible à réaliser sans
sécurité de salaire.
D'autre part, pour l'école, ce
serait: - un moyen
d'augmenter l'investissement des jeunes
dans le travail scolaire. On comprend
mieux l'utilité de ce qu'on
apprend, l'importance des études
quand on a travaillé... - un moyen
de rapprocher adultes et
jeunes, -un moyen
d'apprendre, pour le jeune, à mieux
organiser son travail, -un moyen
de rapprocher les contenus scolaires de
leurs utilisations dans la vie?
Je
suis évidemment influencé
par mon histoire personnelle dans ce que
je dis là. J'ai en effet repris des
études de psychologie à 38
ans après mes études de
maths , conjointement à mon travail
d'enseignant.
Mon
investissement dans ces nouvelles
études a été
largement influencé par mon
métier d'enseignant, j'organisais
mieux mon travail et je savais mieux ce
qui était utile ou non dans les
contenus enseignés.
Ainsi pour ce
qui nous concerne, nous enseignants
(il faut
bien balayer devant sa porte!), n'y aurait-il pas
intérêt à avoir des temps
intermédiaire entre études et
travail, ou conjointement à eux, sous forme
"d'aide aux devoirs", "d'aide à
l'éducation" , de "surveillance" "d'aide
à l'enseignement" etc. Il faudrait
rendre obligatoire un tel parcours et
non le réserver à ceux dont les
études ne peuvent être payées
par les parents.
Ce serait offrir aux jeunes l'occasion
d'expérimenter le métier d'enseignant
et de s'assurer qu'ils en ont les capacités.
Cela permettrait à l'Institution de recruter
d'une façon plus pertinente.
Ce qui rend difficile la prise de ces
mesures c'est toujours l'obsession
des heures. Ces
temps de service civil, d'apprentissage, d'aide au
devoir seraient des "heures perdues" pour
ces bons élèves qui doivent faire
polytechnique ou l'ENA... car évidemment,
pour ceux qui s'y opposent, seules les
connaissances disciplinaires sont utiles et non ce
qu'on peut apprendre au contact de la
matière ou dans des rencontres! Là
encore, le choix des "indicateurs" dans
l'évaluation et dans les recrutements a son
importance.
Si l'apprentissage à 14 ou 15 ans est
inacceptable dans les conditions actuelles,
il soulève des questions pressenties par
l'opinion publique: -comment
faire évoluer le temps de la
scolarisation en augmentation sans couper
les jeunes du monde des adultes, rendant
ainsi l'entrée dans le travail plus
difficile? -comment
augmenter l'investissement des jeunes pour
le travail scolaire? -comment
rapprocher l'école de la
vie? -comment
élargir notre conception de ce que
nous avons à apprendre? <<
Personnellement quand votre enfant naime pas
lécole et quil gêne plus
quautre chose, pourquoi faire de
lapprentissage afin de linteresser
à la vie ... car en fait lenfant a
envie de vie professionnel et là il a ses
chances ! >> <<Que faire
des Enfants qui sont capables d'appendre, mais
dyslexiques lorsque rien n'est mis em place au
niveau scolaire malgrè les lois, ils ne
peuvent passer un examen qu'à l'oral, c'est
une collection de mauvaises notes, aucune
compréhention du monde enseignant, que faire
? Monsieur, QUE FAIRE>> 10/07 <<Bonjour, Je
suis mère de 3 enfants. L'ainée 28
ans, a fait de bonnes études (maitrise
d'Histoire de l'Art puis IUFM) et est actuellement
Professeur des Ecoles, le second (24 ans) est
Infirmier Anesthésiste (bonnes études
aussi, puisqu'il a eu son bac S avec mention
à 17 ans), le 3° (15 ans), après
une scolarité primaire très bonne a
commencé à rejeter le collège,
les profs etc... dès la 6°... Plus il
est monté de classes, plus ça s'est
accentué avec pas de travail du tout,
impolitesse avec les profs, exclusions de plusieurs
collèges... Puis l'an dernier (3°), il
n'a pratiquement pas été en cours de
l'année (à 14 ans!!!). J'ai
tenté de discuter avec lui sur tous les
modes, mais rien à faire il faisait un rejet
total de l'école et voulait travailler.
Comme il n'allait pas en cours, pour s'occuper il
trainait (moi je travaille bien sûr dans la
journée), et dans la rue c'est pas ce qu'il
y a de mieux pour se construire ! Enfin là,
j'ai réussi à le faire travailler sur
un chantier (dans le bâtiment)avec un
employeur que a su le prendre, le motiver (et est
généreux en plus!!!). J'ai vu mon
fils changer au fil des jours, il m'a dit qu'en 10
jours il avait pris "5 ans dans sa tête...",
il a plein de projets, n'est plus agressif ni
pessimiste sur son avenir. Un autre enfant quoi !!!
L'employeur est prêt à lui faire un
contrat d'apprentissage en septembre. Mon fils
ayant 15 ans, je pense et j'espère vivement
que ce sera possible sinon tout va recommencer
étant donné que mon fils m'a dit
qu'il ne retournerait pas au collège,
jamais. Par contre il est tout à fait
prêt à aller quelques jours par mois
au lycée pour la partie théorique de
son métier. Voilà, conclusion : ce
que je pense c'est que chaque enfant est
différent et qu'il faut faire au cas par
cas, mais l'apprentissage à 14 ou 15 ans, si
c'est vraiment le choix du jeune (avec l'accord de
sa famille), pourrait être
légalisé. Aucune situation
n'étant irrémédiable et si
l'essai n'est pas concluant, on peut toujours
revenir à autre chose mais le jeune aura
mûri, j'en suis sûre, il se sentira
peut être comme mon fils plus à sa
place dans le monde du travail que derrière
un pupitre, pour l'instant du moins!!! merci de
votre attention à mon sujet et aussi de vous
intéresser ce problème qui en est
vraiment un !>> 8/07 <<"j'aime
travail je suis plus libre" cette affirmation me
fait penser à une funeste époque
....>> 7/06 <<moi je sui
pour l apprentissage a 14 ans car depuit la 6 eme
je sui en echec total alors je voudrais maitre a la
vie actuelle alors faite passer cette loi
merci>>6/06 <<je voudrait
vous dire il a des jeune que a 14 ans sont on echec
scolaire et qu'il voudrait travail comme moi je
voudrais faire un apprentissage a 14ans parce que
j'aime pas l'ecole et j'aime travail je suis plus
libre>> 6/06 <<A propos du
témoignage d'un collègue "Prof de
LP"qui parle des jeunes en apprentisage. Je
travaille dans cette voie de formation depuis 1981,
et je suis désolée, voire
irritée, chaque fois que je rencontre des
"propos guerriers" entre les systèmes de
formation. C'est dommageable pour tout le monde :
50% d'apprentis qui abandonnent au 1er trimestre
repose sur quelle statistique fiable ? Certes, les
ruptures de contrat existent, elles sont libres
dans les 2 1ers mois, encore heureux, c'est un gage
d'un minimum de liberté pour le jeune. Les
lycéens orientés par défaut et
inscrits dans un LP, ont-ils la même ? Vous
avez parfaitement le droit de penser que
l'apprentissage n'est pas une voie de formation
idéale, néanmoins mon vécu
d"enseignante auprès d'apprentis (plus de 20
ans) et les statistiques parlent : grâce
à ce système de formation de 70
à 80 % des jeunes issus de l'apprentissage
trouvent leur place dans le monde du travail, dans
l'année qui suit leur sortie de formation
(Cf Céreq). Alors, entre idéal et
réalité ? A quoi bon être
haineux à l'égard de ce qui marche
.... pour un nombre non négligeable de
jeunes ? Evelyne Pourquet, formatrice en CFA,
aujourd'hui, formatrice de formateurs au Centre
régional de ressources pour l'apprentissage
en région
Midi-Pyrénées.>>
5/06 <<Bonjour. La
pensée étant structurée par le
langage, il me paraît nécessaire que
chacun ait accès à un enseignement
"général" de qualité. Je
crains fort que l'apprentissage dès 14 ans
n'en limite l'acquisition à un niveau «
fondamental » qui pourrait à
l'extrême ressembler au langage sms, certes
utile pour communiquer avec un
téléphone portable, mais qui n'est
pas la panacée en terme de capacité
à réfléchir. Les jeunes voient
bien que leur avenir est plutôt sombre en
matière d'emploi. Ils veulent se fabriquer
une niche où ils seront à peu
près tranquilles, disposant de leur bagnole
et de leur téléphone portable. Le
mirage de l'apprentissage est alimenté par
la paie qu'ils vont recevoir et avec laquelle ils
pourront, croient-ils, financer leur niche. Que de
déceptions en perspective ! L'enseignement
de l'histoire a pour intérêt, à
mon avis, de mettre en évidence que le monde
ne s'est pas fait en un jour, ni même en 7,
qu'il est en perpétuelle évolution et
que chacun est acteur de cette évolution (il
y a des premiers rôles, des seconds
rôles et des figurants.). Les multiples
luttes passées ont façonné ce
monde. Les luttes à venir le
modèleront également. Or, peut-on
participer à une lutte si on est ignorant ?
L'éducation a toujours été une
revendication prioritaire des hommes (et femmes)
qui voulaient changer ce monde pour un monde
meilleur. Objectif ambitieux.>>
5/06 <<"Le
collège n'apprendera pas la vie a un
enfant!!!! " je crois pour ma part que le
collège et l'école en association
avec les parents a tout à apprendre la vie
à un enfant!! certes, les programmes sont
à réviser! mais l'éducation ne
se limite pas à une transmission de savoirs
et l'école n'est pas réduite à
un lieu de transmission de savoir! c'est un lieu
d'éducation où l'enfant
expérimente pas seulement des disciplines
dites fondamentales mais aussi la socialisation ,le
respect des règles, le respect d'autrui,
autant adulte qu'enfant! c'est par là qu'il
grandit, dans ses rapports avec ses pairs, qu'il
apprend la vie!! concernant l'apprentissage
à 14 ans, c'est effectivement un renoncement
à l'éducation et une soi disante
réponse à la violence!!! le
problème dans la majorité des cas
c'est que ce n'est pas l'élève qui va
le vouloir, mais les professeurs ou COP... qui vont
le suggérer (fortement) quand l'enfant
n'aura pas acquis le socle commun de
compétences et connaissances!!!comme pour
les classes techno du collège, c'est un
moyen de se débarrasser des
élèves dits "à
problèmes (comportement ou
résultat)!!>> 5/06 << Moi je
veux faire un apprentissage et j('ai 14 ans je vais
avoir 15 ans au mois de juin et je suis tout a fait
d'accor avec l'apprentissage a 14 ans
:!!!!!!!!!!!!!! Quand pourra t'on beneficier de
cette loi ????????? >> 4/06 <<Mon fils
tout juste agé de 14 ans, rêve de
devenir mécanicien depuis son tout jeune
age. a l'école il s'ennui, il ne fait plus
rien. depuis qu'il a visiter le cfa de bourges son
rêve c'est agrandi et il a
décidé d'aller jusqu'au bac pro donc
je dis vivement l'apprentissage a 14 ans pour que
le rêve de mon fils devienne
réalité>> 4/06 <<je pense ke
lapprentissage a 14 ans et tre bien pour les gens
ki naime pas les cours>> 4/06 <<je trouve
que c jeune mai aprè tout se sera au parent
et a l enfantconcerné de refléchir a
tout sa>> 4/06 <<
l'aprentissage a14ans quand cela sera a notre
porté?>> 3/06 << ARTICLE
NUL!!!! Vous devez surment etre une personne quin
pense a lui meme et pas autre (qui ont des
dificulte) Le collège n'apprendera pas la
vie a un enfant!!!! Surtout qu'il y as trop de
diplome!! il faudrait suprimer l'ancienne histoire
francaise par esxemple,les enfanr s'en contre fiche
pour la plupart de savoir les annee 1454(en parler
moin) Parler plutot des querres actuelle>>
3/06 <<il faut que laprentissage a 14ans
existe>> 03/06 <<comment se fair
revoiller de cour>> 3/06 <<je trouve
l'apprentissage bien pour nous les jeunes>>
3/06 <<je suis d accord>> 3/06
<<JE SUIS DACCORD DE TRAVAILLER A 14 ANS CES
POUR MOI CAR LA VIE AU COLLEGE DE VILL2 CES
NUL>> 3/06 <<Il existe
des structures éducatives basées sur
l'alternance où le jeune dès 14ans
peut intégrer un système valorisant :
les maisons familiales dont personne ne parle et
qui sont croyez moi des solutions pour nombres de
familles démunies face aux situations
d'echec de leurs enfants >>
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