Dernière de couverture Aujourd'hui,
on n'apprendrait plus rien à l'École
? Le niveau des élèves aurait
considérablement baissé, les
pédagogues seraient incompétents et
proposeraient des méthodes aberrantes ? Il
serait absurde de « mettre
l'élève au centre des apprentissages
», de lui demander de « construire son
propre savoir », il faudrait en revenir aux
« bonnes vieilles méthodes qui ont fait
leurs preuves » (mais les preuves de quoi !) ?
Et si on arrêtait d'affirmer tout et
n'importe quoi sur l'École ? Et si une bonne
partie de ce que l'on croyait
généralement, et qui est largement
diffusé par beaucoup de médias,
appartenait au domaine des
stéréotypes... du sens commun
plutôt qu'à celui du bon sens
? Cet ouvrage fait le
point sur tous ces sujets et propose une analyse
argumentée de tous les problèmes que
pose aujourd'hui l'éducation. Il montre
comment on manipule les parents... mais aussi les
enseignants. Il analyse comment va
véritablement l'École aujourd'hui, ce
qu'il en est exactement du niveau des
élèves et ce qu'ils doivent apprendre
en priorité. Il fait le point sur les
résultats et la valeur des méthodes
traditionnelles (en lecture, orthographe,
grammaire, calcul). II montre ce qu'il y a
derrière cette « pédagogie
» moderne que beaucoup voudraient voir bannir.
Il analyse quelles peuvent être les
conséquences de l'élimination de la
carte scolaire, de l'autonomie des
établissements... Et il avance un grand
nombre de propositions sur ce que pourrait, ce que
devrait être l'École de
demain. Gérard De
Vecchi est professeur agrégé,
maître de conférences en sciences de
l'éducation, chercheur au LDES (Laboratoire
de Didactique et d'Épistémologie des
Sciences) de l'université de Genève.
Instituteur, professeur de collège et de
lycée, puis d'École Normale et
d'IUFM, il a formé pendant plus de vingt ans
des enseignants de la maternelle à
l'université. Table des matières Sommaire
Introduction Première
partie DE LA MANIPULATION
AUX VRAIS PROBLÈMES 1. Comment on nous
manipule 2. Comment se
construit l'opinion ? 3. Aller vers une
culture... mais laquelle ? 4. Des
problèmes... mais sont-ils bien posés
? Deuxième
partie LE NIVEAU BAISSE...
VRAIMENT ? 5. Le niveau
baisserait... mais depuis quand ? 6. Le niveau
baisse... mais de quel « niveau »
s'agit-il 7. Pourquoi ce
besoin de retourner en arrière ? Troisième
partie COMMENT VA
L'ÉCOLE ? 8. Un vaste complot
international pour «
décérébrer » nos enfants
? 9. Notre
École... dans quel état ? 10. «
Liberté, égalité,
fraternité »... ou «
docilité, élitisme et mépris
» ? 11. Doit-on
mépriser la « racaille »
? Quatrième
partie FAUT-IL EXTERMINER
LES PÉDAGOGUES ? 12. Enseigner... ou
« en saigner » ? 13. Les «
bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs
preuves » mais les preuves de quoi
? 14. Les fondements
des cours classiques... et leurs manques
! Cinquième
partie LIRE, ÉCRIRE
ET COMPTER... SEULEMENT ? 15. La langue
française à la dérive
? 16. Interdire la
« méthode globale » en lecture :
réaction saine... ou manipulation
démagogique ? 17. Orthographe et
Dictée : avec des majuscules... comme Dieu
? 18. Calcul : 2 et 2
ne font même plus 4 ? 19. Lire,
écrire et compter... seulement ? Et les
nouveaux programmes ? Sixième
partie QUELLE EST CETTE
« PÉDAGOGIE » QU'IL FAUDRAIT
BANNIR ? 20. Comment on
caricature les pédagogies modernes
! 21.
L'élève doit-il être
placé « au centre » des
apprentissages ? 22.
L'élève peut-il « construire
» ses savoirs ? Septième
partie QUELLE ÉCOLE
POUR AUJOURD'HUI... ET POUR DEMAIN ? 23. Oser penser
autrement les structures 24. Des contenus
adaptés au monde d'aujourd'hui 25. Des enseignants
en adéquation avec leur mission 26. L'École
que l'on nous prépare Conclusion Un
engagement vers l'utopie...et même
au-delà ! Quelques personnes
sur lesquelles s'appuient nos thèses et qui
sont citées dans cet ouvrage Bibliographie Un passage <<Un cours
fait pour les élèves... ou pour le
savoir ? Les
démarches pédagogiques les plus
souvent utilisées, se réfèrent
à un modèle traditionnel et peuvent
se résumer de la manière suivante :
Le maître choisit une notion à
enseigner ; il définit
des objectifs précis ; il élabore
une progression logique ; cela
débouche sur un cours, une leçon ou
un ensemble d'exercices qu'il fait réaliser
en classe ; il évalue
les acquis par un ou quelques autres exercices,
voisins des précédents. Cohérent
n'est-ce pas ? Mais en
êtes-vous certains ? Analysons plus finement
la méthode : le Maître
choisit, le Maître
définit, le Maître
élabore logiquement (dans sa propre logique
!), le Maître fait son cours ou fait
réaliser, le Maître
évalue... et
l'Élève n'existe pas ! Est-ce cela
permettre à celui qui apprend de
s'approprier des savoirs et des compétences,
comme on le demande aux enseignants et comme tous
le souhaitent ? Est-ce développer
l'autonomie, la responsabilisation, est-ce faire
intégrer une nouvelle citoyenneté
comme nous le désirons tous... ou cela
correspond-il plutôt à enseigner
l'obéissance et la dépendance, comme
je l'ai déjà dit ? On oublie que seul
l'élève peut apprendre. Aucun
enseignant n'a le pou 'oir de le faire à sa
place. Et « apprendre », ce n'est pas
attendre que « celu lui sait apporte ses
connaissances à celui qui ne sait pas
». Chaque élève doi iE
construire SES propres savoirs. Cela implique qu'il
ne soit pas seule nent actif (avec ses mains) mais
aussi acteur et même auteur (avec sa
tête) La démarche
de celui qui sait n'est jamais celle de celui qui
apprend. Et si le maître veut faire entrer
ses élèves dans sa logique, il les
empêche d'apprendre !>>
p.144 Commentaire Un livre qui remet les idées à
leurs places et ceci avec une pédagogie
évidente. A lire!
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